J'aimerai tout d'abord préciser que je n'ai jamais vu SAO donc aucune comparaison de ma part.
Ce que je peux dire, c'est que ces deux premiers épisodes m'ont laissé une bonne impression.
Dans le premier épisode, on rentre dans le vif du sujet, un groupe d'adolescent se bat avec un gobelin. Ils ne sont pas très doués. On apprend très vite qu'ils viennent (sans en avoir de souvenirs précis, si ce n'est des bribes de mots ou d'images) de notre monde et qu'ils ont débarqué tous ensemble (sans se connaître les uns les autres) dans le royaume de Grimgar.
Ils tentent donc de survivre dans ce monde dont ils ne connaissent ni les codes, ni l'environnement, ni les moeurs.
Ce qui est donc intéressant, c'est qu'on les découvre avec eux.
Et on y va pas à pas. Contrairement à beaucoup d'animes du genre, nos héros ne se font pas en trois tours de mains au fait de devoir tuer pour survivre, ils ne manient pas leurs armes à la perfection. Non, elles sont lourdes, dur à manier, les fringues sont on ne peut plus inconfortables, ils ont faim. Une scène de l'épisode 2 nous plonge de manière réaliste dans la peau de nos protagonistes qui se rendent vraiment compte de l'horreur du meurtre collectif d'un gobelin, de la difficulté de tuer un être vivant, de l'âpre réalité d'une lame s'enfonçant dans la chair, d'autant plus quand la chair meurtrie est animé d'une rage de vivre toute légitime.
La manière d'aborder les choses m'a donc déjà charmé et la beauté des plans, renforcée par ses décors qui apparaissent comme des peintures pastels, me donne encore plus de raisons de poursuivre cette série. La force de celle-ci ne sera pas son animation, son action mais définitivement le traitement des personnages à travers un sentiment d'empathie que les auteurs nous font partager grâce à certains détails.
Pourtant, je ne me suis pas emballé, pas de 9 ou de 10, ni même de 8 pour ces 2 épisodes.
Il y a tout de même matière à redire. En effet, un fan-service en dessous de la ceinture complètement inutile et mal amené nous font sortir de l'histoire. Ensuite les pauses musicales, du moins dans le second épisode, sont trop longues et auraient tendance à nous faire croire qu'on essaye de gagner du temps ou de placer une chanson au beau milieu d'un épisode coûte que coûte.
Si ces deux problèmes ne sont pas trop récurrents, je pense que je vais me régaler, sinon...
(Je viens de terminer la série)
Et bien rebelote dans l'épisode 4, ensuite, plus de perturbations du genre. Je l'ai bingewatché.
C'est bien l'intimisme de Grimgar qui fait son charme. Rien de fou, juste la vérité dans leurs maladresses, leurs mauvais mots, leurs mauvais gestes, l'humanité derrière les meurtriers, l'envie de vivre drapée dans le risque constant de mourir.
Une série sans prétention si ce n'est de nous faire passer un moment introspectif et esthétique (encore une fois les décors).