Monumental. Absolument monumental. Pas seulement pour sa durée de plus de 15h (oui, oui, tu m'as bien lu darling, 15h sur 11 épisodes) mais pour le portrait social et réaliste d'une simple famille allemande. On suit cette famille sur plus de soixante ans, de 1919 à 1982. Affectés par la montée du nazisme, par la guerre, par l'Allemagne année zéro, par les révolutions technologiques. Oui. Mais la force, c'est que le noyau familial reste au centre de l'intrigue et de la mise en scène. C'est tout simplement prodigieux, passionnant, bouleversant, magnifique. Et puis Maria. Maria. Sûrement l'un des plus beaux personnages féminins qu'il me fut donné de voir au cinéma, une femme forte, gracieuse, aussi belle à vingt ans qu'à quatre vingt ans, avec son regard bleu azur qui vous hantera longtemps. Mais les autres personnages sont d'une rare densité psychologique, il faut voir les relations se nouer et se dénouer au fur et à mesure, l'amour de Paul pour Maria rester intact malgré leur séparation, la relation ambigue entre leurs deux fils ..etc . Faut dire que Edgar Reitz, le réalisateur de cette gigantesque fresque, a pris son temps. Mais que c'est simple, que c'est beau, que c'est humble dans le traitement. La mise en scène n'est pas en reste pour autant avec de somptueuses alternances de noir et blanc. Et puis, l'épisode 9, chef d'oeuvre à lui tout seul : les premiers émois amoureux de Hermann, quinze ans, tout est pur, vrai, authentique et avec l'une des plus belles scènes d'amour physique que j'ai vu. Juste bouleversant. Et bien sûr, cet épisode final, ultime caresse d'un cinéaste sur ses personnages que l'on a tantôt haïs, tantôt aimés ... Autant vous dire que j'ai fondu en larmes tel un Xavier Dolan au Festival de Cannes ...
Bref, je le conseille absolument à tous, cinéphiles ou pas. Une histoire qui vous nourrira d'émotion pour les années à venir.
Tout simplement inoubliable. Inoubliable.
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