Saison 1 (7/10) :
On nous l'avait vendu comme plus subtile et plus palpitante que « 24 heures chrono » : faut pas déconner non plus ! Plus subtile : oui, indéniablement. Plus palpitante : non. J'attendais peut-être d'ailleurs un peu plus de LA série événement, ce qui ne m'a pas empêché d'y prendre beaucoup de plaisir. Il y a d'abord un travail remarquable sur les personnages, principaux comme secondaires, ce qui nous permet de nous sentir toujours concernés par le récit. Mais c'est aussi par son suspense qu' « Homeland » séduit : doté d'une ambiguïté nous mettant les nerfs en pelote à plus d'une reprise, le mystère demeure durant de nombreux épisodes, les scénaristes aimant nous balader d'un sentiment à l'autre parfois en l'espace de quelques minutes seulement, à l'image d'une héroïne de plus en plus troublée et troublante au fil des épisodes.
On apprécie d'ailleurs que ce premier volet ne tombe jamais dans la démagogie ou le patriotisme facile, chacun ayant ses zones d'ombres et sa complexité, les différentes relations unissant les uns aux autres permettant de rester constamment crédible, et surtout de garder un bel équilibre scénaristique. Il faut dire que les acteurs sont au diapason, l'étonnante et émouvante Claire Danes dans le rôle de sa vie, tandis que Damian Lewis démontre toute la complexité nécessaire pour un « héros » de cette envergure. Ajoutez à cela une ambiance très jazzy ainsi qu'une vraie élégance visuelle, et vous comprendrez que sans être le choc annoncé un peu partout, « Homeland » reste une réussite souvent passionnante : espérons maintenant que la suite sera du même acabit...