Pitié, que tout explose !
Attention, ceci est une critique à chaud, il peut y avoir du spoil ou même des accès d'ultra-violence.
Je viens de terminer la saison 2, et le constat est sans appel : je n'aime pas Homeland.
Poussé par mon entourage et les critiques dithyrambiques dont la série faisait l'objet, j'ai essayé de doucement entrer dans le monde de la CIA et des agents doubles. Mais en fait ça m'ennuie. Pire, certains moments m'agacent au plus haut point. Pire encore, j'ai souvent eu envie que tout le monde meurre dans un attentat géant. Mais n'allons pas trop vite, et essayons calmement de comprendre pourquoi j'en suis venu à de telles pensées.
Tout d'abord, le personnage de Carrie me fait souffrir. Aucun doute, Claire Danes doit être très douée, car j'en suis venue à haïr son alter ego. Je trouve que c'est assez surjoué parfois, mais je dois avouer qu'au moins l'actrice passe par presque tous les états possibles. Honnêtement, je ne comprends pas comment son entourage peut possiblement supporter Carrie. OK, elle est bipolaire (d'ailleurs personne n'est au courant au début. Elle travaille pour la fuckin CIA bon sang, ils ne te font pas passer des tests poussés avant de t'engager là-dedans ?), instable, ect. Mais lorsque les pontes de la CIA te disent de ne pas bouger, tu ne bouges pas, merde ! Mais non, Carrie, c'est sa spécialité de n'en faire qu'à sa tête, prenant des risques, aggravant parfois les situations déjà bien compliquées... Allons on a droit à des tonnes de « I'm so sorry », « it was my fault », « I fucked it up » et j'en passe. Ben oui mais à un moment donné ça serait cool de se calmer ma grande. Et qu'est-ce que c'est que cette romance avec l'homme qu'elle veut envoyer en prison ? Au départ je croyais que c'était un stratagème mais il semblerait que ce soit sérieux ? Je suis trop dérangé par le ridicule de la situation pour pouvoir croire à tout ça. Le sergent Brody, devenu Congressman, est assez intéressant dans le rôle du gars qui bouffent à tous les râteliers, dans le seul espoir finalement de venger le petit Ayssa qu'il a aimé comme un fils. Cependant tous les évènements sont tellement tordus que j'avais envie que ce brave homme se fasse exploser dans le petit bunker. Vraiment. Pour qu'on en finisse. Mais non, sa fille l'en empêchera... Parlons-en de sa fille... Mon Dieu qu'elle est insupportable ! Elle est partout. Brody lui dit d'attendre dans le restaurant avec le reste de la famille pour qu'il ait le temps de planquer sa veste explosive dans le coffre, Dana apparaît derrière lui. Il prie dans le garage en pleine nuit, hop, elle est encore là. Quand il enterre son Coran, toujours en pleine nuit, Dana, ce petit être qui ne dort jamais et qui a manifestement le don de savoir à chaque fois quand son père fait quelque chose de louche, apparaît encore derrière lui ! Mais laisse-le tranquille bordel !!! Et c'est quoi cette manie de se tordre les mains sans arrêt ? Et donc, quand il allait (enfin) se faire péter, elle trouve le moyen de le dissuader en lui répétant 30 fois « Dad, tell me that you're coming home ». .. Mais il a dit qu'il te rappellerait bordel de merde, il est un poil occupé là alors pour une fois FOUS-LUI LA PAIX ! Hélas...
Sa mère est un peu dans la même veine d'ailleurs, à interroger son mari sans arrêt pour savoir ce qu'il a fait et où il était. Il t'a dit qu'il bossait pour la CIA nom de Dieu, tu ne veux pas qu'il te détaille toutes ses opérations non plus ! Le personnage de Saul est plutôt intéressant également, mais on nous le présente comme un vieux de la vieille qui est apparemment respecté par tout le monde, alors qu'en fait il y a toujours quelqu'un pour faire des trucs dans son dos. Son aura en prend quand même un coup à force.
Je pensais que Washington serait mis en valeur par la série, mais à part des plans flous des parcs, montrer l'intérieur du Washington Monument et survoler le Pentagone deux fois par épisodes, il n'y a pas grand chose à savourer.
Bref cette série, en plus de m'ennuyer dans son déroulement, me fait péter des câbles essentiellement à cause de ses personnages, alors je pense que dans ce cas il vaut mieux s'arrêter avant l'ulcère.
Une mention tout de même pour Peter Quinn qui est génial lors de sa dernière apparation (« Because I'm a guy who kills the bad guys »), ainsi que pour l'explosion de la fin. Au moins ça m'a débarrassé de bon nombre de personnages que je pouvais pas supporter. C'est juste dommage que Dana n'a pas eu envie d'accompagner son père à la cérémonie...
