L'héroïne (Judith Godrèche, interprétée par Judith Godrèche) est une actrice autrefois célèbre en France, qui s'est expatriée plusieurs années aux Etats-Unis pour faire carrière à Hollywood. Comme ça n'a pas fonctionné, elle a appelé ça "faire un break, fuir la célébrité et se retrouver". Bon, vous voyez ce que je veux dire. Et comme au bout d'un moment, son banquier se rappelle à son bon souvenir, elle revient à Paris où on lui a proposé un rôle. Dans ses bagages, sa fille de 15 ans. Patatras, le rôle n'est plus là. C'est là que commence cette mini-série de 6 épisodes. La fille-adolescente, passionnée de danse, tombe sous le charme de son prof-chorégraphe, 35 ans ou presque. Ce qui rappelle à notre Judith Godrèche de semi-fiction qu' à 15 ans, elle était sous l'emprise affective et sexuelle d'un metteur en scène de 20 ans son aîné. Cette situation délicate est présentée comme le fil conducteur de la série dans l'intense marathon promotionnel effectué ces jours-ci par Judith Godrèche dans tous les médias de France.
Que nenni ! Le sujet n'est évoqué qu'en pointillés au milieu d'un entassement de scènes toutes aussi loufoques et obscures les unes que les autres (il paraît que c'est "drôle" et "léger", ah bon ?) centrées sur l'insatiable égo de ces "stars" prisonnières consentantes de leur entre-soi, leur besoin inextinguible de flamber des sous qu'elles n'ont plus, et leurs petites magouilles de désabusés du show-biz. Le tout parsemé de beaucoup de sexe (en mots uniquement bien sûr), parce que c'est à la mode. De nombreuses séances de psy font péniblement office de débriefing entre les scènes.
Bref, vous prenez une bonne dose de "Californication" (pour le côté L.A.), une bonne dose de "Dix pour Cent" (pour le côté parisien), vous rajoutez de l'ego, de l'ego et encore de l'ego, un soupçon de "The Idol" pour faire ultra-moderne, et vous obtenez ce gloubiboulga informe. Je confesse avoir lâché au bout de trois épisodes, déjà au bord de l'indigestion.