Mieux en Profondeur Qu'en Rires - ademi vitarium culitarir, ca veux rien dire mais l'idée est la

Contrairement à beaucoup, les Livres 1 et 2 n’attirent pas vraiment mon attention. Les deux premières saisons sont comiques, avec des épisodes de 3 minutes environ. Dans ces saisons, on découvre la situation d’Arthur, et la série se concentre surtout sur l’humour. Si la saison 3 m'intéresse davantage, malgré une similarité de ton, c’est parce qu’elle plante les graines des enjeux centraux du reste de la série, avec Legenda et le message des dieux transmis plus tard par la pythie Prisca.

La saison 3 marque le début des tensions entre Arthur et Lancelot, jusqu’à la démission de ce dernier et la disparition de Guenièvre. Elle met en avant la dépression d’Arthur, ses conflits avec Lancelot, sa romance avec Mevanwi, et la détérioration de sa relation avec Guenièvre, en plus de l’hostilité de Perceval envers Mevanwi.

Le Livre 4 se concentre sur la relation entre Arthur et Mevanwi, le bannissement de la dame du lac (la fée Viviane) par les dieux, l’échange des épouses avec Karadoc, le mouvement séparatiste de Lancelot soutenu par le roi Loth, et la relation toxique entre Guenièvre et Lancelot, qui commence à être hanté par un homme en noir l’observant depuis la forêt.

Dans cette saison, les dieux mettent sérieusement Arthur en garde, punissant Viviane pour avoir failli dans sa mission de guider Arthur vers le Graal, pour avoir convoité Mevanwi, de son abandon de Lancelot et Guenièvre, et de son manque de progrès vers le Graal.

La récupération de Guenièvre et le nouvel échange d’épouses avec Karadoc clôturent le Livre 4, rétablissant le statu quo, tout en montrant que la relation d’Arthur et Guenièvre, malgré ses complexités, est celle approuvée par les dieux.

Le livre 5 est bien plus sérieux que le précédent, Lancelot ayant disparu et les soutient, ce dernier devant être jugé pour leur trahison. Lorsque Arthur les confronte, il dit lui-même, en réponse au fait que ses hommes soient des nuls, que ses hommes lui sont fidèles et qu’ils sont fidèles à eux-mêmes, sachant que leur fidélité est une des plus grosses forces d'Arthur et ce même dans le premier volet.

Le livre 5 est bien plus déprimant que les autres et apporte l’un de mes personnages préférés sur le devant de la scène, Méléagant, l’envoyer d’autres dieux que ceux ayant choisi Arthur comme élu, et Méléagant se présente comme la réponse, on en devine alors au début qu’il est la réponse aux agissements de chacun, mais élégant n’a aucun intérêt à la mort des gens, uniquement dans leur sabordage, et l’idée qu’il soit réellement l’envoyer des dieux en réponse aux agissements d'Arthur semble douteuse au vu du livre 6 mais reste à voir dans le deuxième Volet.

Perdant la confiance du peuple, Arthur replante Excalibur pour prouver sa légitimité en la retirant à nouveau. Cependant, il choisit de ne pas la retirer, feignant d’avoir perdu la faveur des dieux. Camelot se retrouve alors dirigé par les membres restants du gouvernement, et un jurisconsulte est appelé pour décider d’un nouveau roi.

Arthur, de son côté, part en quête de ses enfants potentiels à travers le royaume, mais cette quête ne fait qu’approfondir sa dépression. Au phare des jumelles du pêcheur, il a l’un des dialogues les plus marquants de la série, révélant le désespoir du pêcheur, qui attend toujours le retour de son fils probablement décédé et cette phrase "si, j'ai parlé que de ça" rend ce passage comme étant extrêmement mémorable par rapport à la scènes qui ont précédé, rendant la mort des enfants de Madenn bien plus oubliable, alors qu'au vu de nos mortalités infantiles actuelles, les informations à ce sujet sont assez horribles.

Le voyage d’Arthur avec Méléagant aggrave la chose lors de la rencontre avec le fermier Anton, qui l’avait recueilli enfant et lui avait offert le médaillon d’Ogma, “le dieu qui terrasse ses ennemis par l’éloquence”. Le passage au camp de saltimbanques, où réside la pythie Prisca, est aussi crucial : sous l’influence de Méléagant, Prisca fait croire à Arthur qu’il est infidèle. Ce moment souligne que le peuple ne supporte plus Arthur et sa conduite lors de la scène de spectacle, mais aussi confirme définitivement que Méléagant est un danger.

Même si le passage dans la ferme d'Anton semble inutile, cela montre qu'Arthur a abandonné une partie des gens qui tenaient à lui.

À son retour à Camelot, Arthur se voit préparer un bain par Guenièvre. Lancelot, venu pour le tuer, se heurte à Bohort, habituellement perçu comme lâche, mais qui défend courageusement son roi. Lancelot contourne Guenièvre pour atteindre Arthur, mais le trouve avec les veines ouvertes. Il utilise alors la magie blanche pour le sauver, illustrant son échec à réellement contenter Méléagant ou à être manipulé par ce dernier car il ne prend pas plaisir dans la mort de gens mais dans leur sabordage.

Bohort, souvent jugé lâche et peu chevaleresque, se démarque par sa douceur et son éloignement des normes martiales, traits qui lui attirent des remarques accentuant sa différence. Pourtant, à la fin du Livre 5, il prouve une fidélité sans faille en affrontant Lancelot malgré sa terreur.

Cet acte incarne parfaitement la définition du courage selon Aristote dans Éthique à Nicomaque : « le courage consiste à faire ce qu’il faut, malgré la peur. » Bohort dépasse ses appréhensions pour défendre ce qui lui tient à cœur, révélant une bravoure présente lorsqu'il s'agit de protéger son roi.

Perceval, malgré sa débilité profonde, est l’un des plus fidèles à Arthur, avec Bohort. Tous deux refusent d’essayer de retirer Excalibur. Bien que Perceval ne comprenne jamais ce qui se passe autour de lui, il possède une forte intelligence émotionnelle. C’est sans doute pour cela qu’il déteste Mevanwi, qu’il perçoit comme avide de pouvoir, ce qui est évident puisque Mevanwi a épousé Karadoc lorsqu’il est devenu chevalier, après l’avoir ignoré auparavant.

Lancelot est profondément marqué par le syndrome du sauveur, convaincu de sa supériorité et déterminé à prouver sa valeur en agissant seul. Son statut de "Chevalier Errant" incarne cette quête d’indépendance et de reconnaissance, en opposition à Camelot. Sa trahison découle de cette volonté de prouver qu’il peut réussir sans aide, quitte à tout sacrifier pour ses idéaux.

Cependant, lorsque les rôles s’inversent et que Méléagant devient son "sauveur", Lancelot tombe sous son influence. Manipulé, il cherche à gagner l’approbation de Méléagant, poursuivant ainsi son obsession de validation, mais cette fois au service d’un autre.

Dans le Livre 6, on découvre le passé d’Arthur à Rome, et pour moi, ce livre, avec le Livre 5, constitue l'un des meilleurs de la série. Arthur prend du galon alors que le jeu politique entre Servius et Sallustius se met en place, dans le but de l’envoyer fédérer la Bretagne sous le joug romain. Sa relation avec Aconia enrichit encore son personnage. Mais ce qui est particulièrement marquant, c'est l’apparition d’Imperator. Sans Caesar, on aurait perdu ce qui fait partie des scènes les plus mémorables de la série (bien plus mémorables que le c’est pas faux qui est culte en partie à cause des casse-couilles qui l’utilisent en boucle).

Arthur n’aurait sûrement pas été le même sans les discussions qu’il eut avec César.

lorsque Arthur reprend la Bretagne, c’était une bonne occasion de réunir tous les personnages autour d’Arthur et d’offrir des moments assez drôles avec Goustan le terrible et la scène "des biscuits à la marraine de l’autre con”.

La relation entre Guenièvre et Arthur, bien que fondée sur un arrangement politique avec la Carmélide, évolue au fil des 15 années qu’ils passent ensemble. Si moment sont marqués par des tensions, leur lien se renforce progressivement, devenant plus solide et nuancé à mesure que les livres avancent.

Venec, malgré ses nombreux commerce illégaux, accomplit un acte majeur en sauvant Arthur lors de la traque lancée par les troupes de Lancelot lors du dernière épisode. Il aurait pu fuir seul et éviter des ennuis, notamment la prime de « cent solidii » annoncée en 2016 sur le site officiel de kaamelott. Cependant, en dépit de ses activités douteuses, Venec reste fidèle à son roi et choisit de l’aider à s’échapper montrant qu'il préfère vraiment quand c'est Arthur le roi.