Kill la Kill
7.4
Kill la Kill

Anime (mangas) MBS (2013)

La mode devient une arme de destruction massive et que ton uniforme te juge

Kill la Kill, c’est ce genre d’anime qui te fait te demander si quelqu’un n’a pas secrètement mélangé ton bol de céréales avec des substances interdites avant que tu ne t’installes pour regarder. Tout y est tellement extravagant, exagéré, et franchement hallucinant, que tu te retrouves à te demander à chaque épisode : "Mais... qu’est-ce que je suis en train de regarder ?" Bienvenue dans un monde où les vêtements ont littéralement une vie propre, où l’action explose dans tous les sens, et où la logique prend des vacances prolongées. Prépare-toi, parce qu’ici, même ton uniforme de lycée pourrait décider de partir en guerre contre toi.


L’histoire suit Ryuko Matoi, une lycéenne badass armée d’une moitié de ciseau géant (oui, parce qu’une épée, c’est tellement 2012) qui cherche à venger la mort de son père. Son enquête la mène à l’Académie Honnouji, un lycée qui ressemble plus à une dictature militaire qu’à un établissement scolaire, dirigé par la froide et impitoyable Satsuki Kiryuin. Ici, les élèves ne portent pas de simples uniformes. Non, ils portent des "Goku uniforms", des vêtements qui leur confèrent des pouvoirs surhumains. Et bien sûr, Ryuko découvre que son propre uniforme, Senketsu, est une arme redoutable... qui aime aussi parler et commenter sa vie. Rien de tel que des fringues qui discutent avec toi pendant que tu sauves le monde, hein ?


Mais Kill la Kill, ce n’est pas juste une histoire de vengeance. C’est une explosion visuelle et narrative qui ne connaît aucune limite. Chaque scène est un tourbillon d’énergie frénétique, où les combats deviennent des spectacles surréalistes, avec des effets visuels à faire pâlir un concert de rock sous acide. Ryuko ne se contente pas de se battre, elle le fait avec une intensité surhumaine, à coups d'acrobaties impossibles et de plans de caméra complètement fous. Les chorégraphies de combat semblent ignorer toutes les lois de la physique, mais ça fait partie du charme : Kill la Kill ne cherche pas à être réaliste, juste à être fun... et complètement dingue.


Quant à l’intrigue, disons que la logique n’est pas toujours au rendez-vous, mais c’est précisément ce qui rend la série unique. Les rebondissements sont aussi imprévisibles que les tenues de combat, et tu te retrouves souvent à te demander si tu viens de suivre un épisode entier ou un rêve fiévreux. Les révélations s’enchaînent à un rythme effréné, et tout devient de plus en plus absurde au fur et à mesure que l’histoire avance. C’est un peu comme si la série te disait : "Laisse tomber ton cerveau à l’entrée, on s’occupe du reste."


Les personnages eux-mêmes sont un véritable festival d’excentricité. Ryuko, avec son attitude rebelle et son arme improbable, est une héroïne aussi dure que vulnérable, tandis que Satsuki, l’antagoniste glaciale, incarne l’autorité absolue, mais avec une profondeur inattendue. Et puis il y a Mako, la meilleure amie de Ryuko, une boule d’énergie délirante qui pourrait te parler de son déjeuner comme s’il s’agissait de la fin du monde. Mako est la dose de légèreté dans cet univers chaotique, et ses interventions loufoques sont aussi absurdes que charmantes.


L’un des aspects les plus marquants de Kill la Kill, c’est sa symbolique sur les vêtements et le pouvoir qu’ils confèrent. L’uniforme devient ici un symbole de contrôle, de domination, mais aussi de rébellion. Ryuko, en portant Senketsu, ne se contente pas d’adopter un costume de combat, elle s’approprie le pouvoir, redéfinissant constamment la relation entre ce que tu portes et qui tu es. Mais ne te méprends pas, on est loin d’un traité philosophique sur la mode. La série prend ce concept et le pousse dans des directions tellement délirantes que tu finis par accepter l’idée que des fringues puissent vouloir conquérir le monde. Après tout, pourquoi pas ?


Visuellement, Kill la Kill est une œuvre d’art chaotique. Les couleurs vives, les dessins exagérés, et les transformations ridicules (et souvent très révélatrices) des personnages créent un style unique qui te colle à l’écran. La série ne fait jamais dans la subtilité, et chaque épisode est un feu d’artifice visuel qui te bombarde de toutes parts. On pourrait dire que Kill la Kill est l’anime qui a décidé de ne jamais appuyer sur la pédale de frein.


Cependant, il faut aussi dire que cette exubérance peut ne pas plaire à tout le monde. Si tu cherches une intrigue solide et des personnages profondément nuancés, tu risques de te sentir perdu au milieu de tout ce chaos. La série préfère l’énergie brute aux développements complexes, et parfois, ça tourne un peu en rond avec des combats qui se succèdent sans vraiment faire avancer l’histoire. Mais si tu es là pour l’action, l’humour absurde et les visuels complètement fous, tu ne seras pas déçu.


En résumé, Kill la Kill est un tourbillon d’action, d’humour et d’absurdité, où les uniformes sont des armes, et où les combats ressemblent à des spectacles pyrotechniques. C’est une série qui ne se prend jamais au sérieux, et qui te demande simplement de te laisser emporter dans son délire coloré. Si tu es prêt à mettre de côté toute logique et à te lancer dans une aventure où chaque épisode est plus fou que le précédent, alors attache ta ceinture (ou ton uniforme), parce que Kill la Kill est une véritable montagne russe visuelle.

CinephageAiguise
8

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Créée

le 9 oct. 2024

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