Fringues aliens et ciseaux géants
Kill la Kill, ou l'anime qui déchaîna les passions durant toute ça diffusion.
Errant régulièrement sur l'aussi vénéré que diabolique 4chan, je fut, pour ainsi dire, au cœur de la bête pour ce qui est de ce phénomène, voyant autour de moi des anonymes déclarant voir la série qui à sauvée le monde de l'anime (pasque les animes étaient tous devenues à chier???), d'autres parlant d'une série abyssalement médiocre usurpant son succès et même d'autres petit malins nettoyant allègrement l'anus de la série avant de décider, quelques jours après la fin, de retourner leur veste.
Beaucoup d’extrême donc, mais qu'est-ce donc que Kill la Kill??
Et bien c'est le bébé des studio trigger, ancien de chez Gainax qui nous avait déjà proposé Gurren Lagann série à base de mecha avec foreuses divines et Panty and Stocking with Gaterbelt: Deux anges vulgaires et nymphos au service d'un curé black afro transformant leurs sous-vêtements en armes pour poutrer des fantôme pervers.
Cette dernière étant un véritable trésor d'absurdité alcoolisées mais totalement assumé. kill la kill étant donc la première série du studio faite toute seule, comme une grande.
Pour continuer dans les idées qui nous font hurler "JAAAAAAAPOOOOOOOOONN!!!", KLK raconte l'histoire de la quête de vengeance de la jeune rebelle Matoi Ryouko envers l'assassin de son père maniant un ciseau (l'autre lame détenue par la belle) au sein d'un lycée mené d'une main de fer par la presque dictateur Satsuki qui augmente la force de ses camarade par le biais d'uniformes magiques augmentant les caractéristiques suivant le rang. Ryouko trouvera alors un sailor fuku qui parle nommé senketsu qui, en échange de sang, se transforme en tenue de combat couvrant difficilement 25% des courbes féminines pour l'aider, avec le soutient d'une camarade de classe légèrement attardée, à vaincre la tyrannie estudiantine de Lady Satsuki et ses quatres généraux (un geek, un samourai, une chef-d'orchestre avec la voix la plus aigue que vous pourriez entendre et un colosse dont la taille change entre 2m 30 et 5 putain de mètre selon les plans)
Et ce n'est que l'apéritif!! Je ne spoilerais pas mais disons que le scénar' évoluera vers un plus gros délire avec un groupe terroriste de nudistes, une lolita psychopathe, et la conquète du monde par des fringues extra-terrestre.
Mais, me demanderons ceux qui ont tenu le résumé en gardant leurs neurones, qu'est-ce que ça vaut tout ce bordel? Une bonne série tiens!
Soyon sérieux: la série est loin d'être une révolution dans le monde de l'anime mais elle est aussi loin d'être nulle. Si Panty and Stocking était le genre de truc à regarder bourré avec des potes geeks, Kill la Kill est une anime... à regarder bourré avec des potes geeks mais en plus épique. Moins de gags pipi-caca-foutre que le grand frère se qui rend la série plus sérieuse, du moins, à partir du moment ou l'on rendre dans le délire pleinement assumé de l'histoire. L'intrigue tournant autour du conflit Ryouko-Satsuki est par moment franchement prenant et développée et l'on se retrouve, lors des derniers épisodes, à regarder en arrière et apprécier à quel point le scénario à connu des twist et rebondissements. Mais cela reste un anime de baston classique et l'on retrouve la même tare que beaucoup d'animes du genre, à savoir la presence de persos secondaire très cool mais jamais suffisamment développé. Même l'antagoniste le plus important de la série verra son rôle baclé vers la fin. Soit badasse et tais-toi comme on dit. Il en résulte une fin sympa mais qui aurait pu être bien plus si l'on n'avait pas décider de se concentrer sur deux personnage maximum.
Graphiquement, on a bien évolue depuis les graphisme façon "le laboratoire de Dexter" de Panty and Stocking. Ici, les graphisme sont bien plus proche d'un anime gros budget tout en gardant une bonne touche cartonnesque par moment. C'est surtout beaucoup plus fluide et même si l'animation semble quelque fois fainéante, c'est pour réserver le budget pour les séquences d'action.
Et pour l'action, on peut dire que ça déchire. Pour une série majoritairement comique au vue du pitche, les combats sont rapide et furieux! On croirait voir une série de super-héros américaine.
Rajouté à cela la musique et cela devient épique. Car oui, l'OST est excellente! Pas étonnant puisque nous retrouvons le compositeur de la bande-son de l'attaque des titans aux manettes! De la musique épique mêlé à des styles un peu plus conventionnel pour un résultat impressionnant qui vous donnera envie de gueuler "don't lose your WAAAAAYY!" longtemps après le visionnage et réussiront à vous coller le frisson lors de certaines scène en vous faisant oublier que c'est un anime avec des filles qui se fightent à moitié à poil.
Alors Bilan: Comme on le dit: Trigger didn't lose his way mais, non messieurs, ce n'est pas le saint-graal de l'anime.
On peut considerer Kill la Kill comme un chef-d'oeuvre..... SI c'est la première anime que vous voyez de votre vie (et il serait dommage de garder une vision si limité et de ne pas se plonger dans de vrai anime culte, n'est-ce pas?).
Par contre, ce qu'a accompli Trigger, c'est de nous montrer que l'on peut produire une série comique sans la moindre prétention avec un petit budget et, mine de rien, aller au delà pour devenir quelque chose d'épique. Quelque chose qui ne restera qu'on simple souvenir amusant dans quelques mois, mais qui, sur le coup, à plus que réussi son but.
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