Décidément, être malade, c'est une bonne excuse pour passer ses journées sur Netflix. Et surprise : cette série de chez moi - que j'avais un peu boudée quand elle est sortie - est apparue sur le catalogue. Je ne suis habituellement pas une grande fan des polars. Mais je me suis finalement décidée à regarder La Trêve (et voir enfin les fesses d'Alexis Julémont mais c'est une autre histoire).
Depuis un moment maintenant, j'essaie de plus en plus à m'intéresser à mon patrimoine culturel belge. C'est vrai qu'après tout, on est un peu coincé ici entre les séries françaises (que je n'apprécie pas pour tout vous dire) et celles du géant américain (avec du bon, du très bon et du beaucoup moins bon). Et avec La Trêve, je trouve qu'on s'en sort pas trop mal. D'aucuns dirons que ça ressemble un peu trop à True Detective - dont j'ai adoré la première saison - et d'autres choses que je n'ai pas vues et j'ai envie de dire et alors ? Il y a plein de choses qui se ressemble et il n'y a pas mille façon de faire du policier. Tant qu'il y a du rebondissement, du retournement de situation, du suspense... Perso, j'ai trouvé le tout assez bien ficelé et comme Peeters, j'ai aussi suspecté tout le village. Sans me vanter, j'ai compris un peu avant lui qui était le véritable coupable - et je me demande encore comment il a fait pour laisser passer ça mais soit.
Enfin, ça fait du bien de montrer la Belgique sans cliché. Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais personne n'a cet accent lourd que les français nous prêtent (si on pouvait arrêter avec ça, ça serait bien. Tant que vous y êtes, prenez-en de la graine pour prononcer les noms flamands). Aussi, incroyable mais vrai : pas l'ombre d'une frite (c'est un peu dommage d'ailleurs. Par contre, des bières, ça y en a). J'ai envie de dire que le plus invraisemblable dans cette histoire, c'est qu'il ne pleut à aucun moment, et ça c'est vraiment pas normal. Pour le reste, l'engouement pour le carnaval (et que tout le monde soit bourré ce jour-là) et le côté flippant des forêts, c'est vrai de vrai.
Après, le point Godwin pouvait être évité, même s'il sert à l'intrigue. Il me reste aussi certaines questions en suspend : l'histoire de pédophilie - si l'on peut dire - de Marcus on en fait quoi ? Qu'arrive-t-il au type du barrage et au projet ? Même si au final, tout ça est un peu secondaire. Pour terminer, à ceux qui diront que merde, comment Driss a pu s'en prendre autant, j'ai envie de répondre Raspoutine. Et aussi qu'on nous l'a dit relativement tôt : "ce type a une telle volonté de vivre, j'ai jamais vu ça" (ou un truc du genre).
Ah, et les pulls moches, c'est la base.