Quand la mort est un éternel recommencement

La mort n'aime pas quand on choisit le moment de mourir, c'est à dire par suicide.

Vexé d'avoir subi un affront par un humain lambda, elle va s'amuser à "torturer" notre brave victime, en lui imposant un jeu, forcement morbide, afin qu'il échappe à l'enfer qui lui tend les bras...

Dans un endroit, qui symbolise le purgatoire, elle va lui donner les clés pour s'en sortir...ou pas !

A chaque fois qu'il meurt, il conserve les souvenirs et les habilités de ses anciennes incarnations

Au fil des épisodes, on comprend que la mort fait réincarner au héros des personnages qui sont tous liés les uns aux autres, ce qu'il ne comprend pas au début.

Un homme est la pierre angulaire de tout le jeu auquel la mort le fait jouer.

Le casting est exceptionnel, notamment l'interprétation de Seo In-guk qui excelle dans tous les rôles qu'il tient, aussi bien comique ou dramatique comme ici. C'est un peu le maitre de cérémonies et il tient lieu de fil conducteur à la trame principale.

Park So-Dam (que l'on a pu voir dans Parasite notamment) joue la mort à la perfection.

Il y a pléthore de "Guest Star" bien connus des amateurs de K-drama qui vont apparaitre au fil des épisodes, ce qui est assez rare pour être souligné.

Il n'y a aucun temps mort et tout s'enchaine de manière fluide.

Par exemple, l'épisode 4 est le plus intense et le plus touchant moment de vie que l'on peut voir dans n'importe quelle comédie dramatique. C'est aussi le plus brutal et le plus choquant.

L'épisode 5 lui, peut être qualifié le plus gore, et on aurait pu appeler l'épisode "psycho-killer clash"

Bref, tout ceci est le prétexte à une sorte d'enquête policière qui va réunir tout un tas de pièces de puzzle, qui aussi différentes les unes des autres, mais qui vont s'assembler au fil des épisodes de manière aussi logique qu'ingénieuse.

Le dénouement, même s'il est amené de manière surprenante durant l'épisode 7, se laisse deviner bien avant, si on se souvient de l'élément déclencheur et de petits détails subtils.

En conclusion, "le jeu de la mort" est avant tout un thriller psychologique qui nous fait réfléchir notamment sur les comportements que l'on peut avoir durant sa vie, et les choix qui vont en découler, selon les chemins choisis par soit même ou par notre propre destin.

Certes comme beaucoup de drama de ce type, on va retrouver les thèmes récurrents de la repentance, la résilience et de l'introspection.

Attention cependant, c'est avant tout une quête spirituelle, une espèce de" voyage initiatique", et pas une satyre de la Corée du Sud et de sa société. Cà c'est juste le papier d'emballage, et certains sont tombés dans le panneau en croyant trouver ces poncifs dans la série.

Car la question est là : Es ce que tout est déjà est déjà écrit à l'avance ? La vie est-elle un éternel recommencement ? Ou bien avons-nous le pouvoir de faire machine arrière, faire des corrections voire de tout recommencer ?

En tout c'est une œuvre qui ne pourra pas vous laisser indiffèrent. J'enlève juste 1 point, parce que la toute fin est un poil trop moralisatrice et pathos à mon gout. Il n'y avait pas besoin de cela pour nous émouvoir.