Le synopsis et la bande-annonce donnaient envie : un série d'époque espagnole aux accents féministe, voilà qui change dans notre paysage télévisuel très américain.
Les décors, bien que peu nombreux, sont assez réussis, tout comme les costumes et le style global des personnages. Le premier point noir est la musique choisie, de la variété moderne, qui détonne un peu sur le cadre années 20 et m'empêche personnellement de vraiment m'immerger dans l'univers. Quand on veut créer un anachronisme musical, il faut une raison scénaristique ou stylistique valable (voyage dans le temps, parodie…).
Côté histoire, cela démarre plutôt bien, les personnages sont variés : voleuse prise victime du chantage d'un policier véreux, passé trouble, amours de jeunesse.A ceci s'ajoute une foison d'intrigues secondaires sur différents thèmes féministes : l'émancipation des femmes, que ce soit par la travail ou le droit de vote, l'indépendance, l'égalité, le respect, l'adultère, la violence conjugale, l'homosexaulité.
Mais cet empilement rapide d'intrigues plus ou moins spectaculaire finit par desservir le rythme : beaucoup d'accumulation et peu d'avancée réelle de chaque intrigue, le tout sous une tartine de romance à l'eau de rose.
Je n'ai pas dépassé le 6ème épisode de la saison 1, déjà lassée, mais j'y reviendrais peut-être si je n'ai rien d'autre à regarder. Car malgré ses bonnes intentions, Les demoiselles du téléphone fait partie de ces séries ni déplaisante ni vraiment convaincante