Saison 1 (6/10) :
Il est possible, voire probable que mon jugement eût été plus sévère si j'avais lu non pas un mais les trois romans d'Henning Mankell adaptés ici, comme en témoigne mon enthousiasme modéré devant le premier « épisode ». Reste qu'il faut aussi savoir parfois apprécier une œuvre sans connaître le matériel originel, et c'est ce que j'ai su faire durant les deux derniers téléfilms, polars de bonne facture parfois éprouvants et bien menés, le tout interprété par des acteurs sobres et crédibles (Kenneth Branagh en tête bien sûr) : cela ne révolutionnera pas le genre (contrairement, ou presque, aux livres), mais ça n'en reste pas moins de la télévision de qualité, dont il serait dommage de se priver, surtout si vous n'êtes pas familier du brillant auteur suédois.
Saison 2 (6/10) :
D'un côté, ayant lu les romans dont les deux premiers épisodes sont adaptés, je ne peux pas vraiment dire que j'ai été surpris par le déroulement des enquêtes, d'autant que, sans surprise, celles-ci sont évidement beaucoup moins développés que dans les livres, tout comme les personnages. De l'autre, même si l'intrigue est en définitive plutôt classique, ne pas connaître les événements de « La Cinquième femme » m'a permis d'éviter d'être en terrain totalement connu, l'ensemble restant par ailleurs correctement mené et bien dans l'esprit « déprime » des best-sellers d'Henning Mankell, Kenneth Branagh en imposant toujours avec une belle sobriété dans le rôle-titre. Quitte à choisir, autant donc lire les excellents polars du maître suédois, mais cette seconde saison d'honnête facture et parfois touchante se regarde sans ennui.
Saison 3 (5/10) :
Je ne saurais vous dire s'il y a une réelle baisse de qualité entre cette saison et la précédente, mais toujours est-il qu'elle m'a moins plu... Est-ce dû aux enquêtes adaptées, moins captivantes ? Car tout en se laissant voir, j'avoue avoir été moins sensible et réceptif à ce climat grisâtre et à ce personnage dont on n'apprend pas grand-chose de nouveau, si ce n'est qu'il est encore plus déprimé et légèrement asociale, même Kenneth Branagh semblant à court de solution. Après, les réalisateurs et scénaristes connaissent leur boulot, tout cela n'est pas mal ficelé ni pensé (quoique ce ne soit pas toujours très clair), mais cette troisième saison m'a un peu déçu. En espérant que la dernière saura nous faire quitter l'ami Kurt sur une bonne note.