Pour apprécier Looking il faut d'abord partir avec l'idée qu'elle raconte simplement la vie de trois gays à San Francisco, rien de plus, rien de moins. Leur quotidien n'a rien de fascinant, rien de transcendant, de magique ou soapesque. Ils ont les mêmes préoccupations que tout un chacun : vie de couple, recherche de l'amour, vie professionnelle, sorties, amitiés, famille, projets, avenir. Bref, rien de super addictif pour un téléspectateur.
Tout au long des 8 épisodes qui composent cette première saison on suit donc Patrick, Dom et Augustin. Ce premier cherche l'amour, mais doit avant tout se confronter à lui même et à sa perception du couple, de l'homme idéal et de ses attentes. De ce point de vu là Patrick évolue tranquillement au fil des épisodes, de manière significative, de façon réussit, notamment de part sa conclusion (très bon dernier épisode de saison, au passage).
Dom, quant à lui, est à un stade de sa vie ou se sont des questions professionnelles qui l'occupe. Là encore la série tient bien cette histoire du début jusqu'à la fin. Le personnage de Dom reste, à mon sens, les plus fascinant des trois.
Le problème majeur de la série provient d'Augustin, qui peine à intéresser mais aussi à devenir attachant pour le téléspectateur.
On peut aussi regretter que ces trois amis évoluent finalement chacun dans leur bulle, et qu'il y ait trop peu d’interactions entre eux. Leur amitié , pourtant soit disant réel, à du mal à réellement exister. C'est dommage que ce soit si peu exploité. D'autant plus que la série gère assez bien les seconds rôle, notamment Richie, Lynn et Doris.
La série, malgré ses qualités réelles, qui tiennent tant à la simplicité de ses personnages, à son ambiance et à sa réalisation, reste tout de même très anecdotique. Elle n'apporte à l'univers télévisuel qu'un peu de simplicité, juste quelques tranches de vies authentiques, mais pas forcément des plus passionnantes. Looking ne peut être apprécié que si on part dans l'idée qu'elle ne révolutionnera pas le monde des séries télé.