Au-delà d'une fracture de rétine permanente, c'est l'hallucinante liberté de cette anthologie qui me sidère. Liberté de format, d'animation, de ton bref la liberté comme essence de créativité.
Dans un monde de plus en plus aseptisé, retrouver l'esprit de Métal Hurlant paraissait impossible et pourtant, c'est bel et bien le cas et il y a de quoi s'en réjouir.
Enfin une nouvelle production contemporaine sexuée, subversive, gore. Pas un produit taylorisé pour les générations actuelles de chouineurs qui font une syncope devant trois gouttes de ketchup. Pas une baudruche précieuse qui se pense iconoclaste parce qu'elle montre une paire de seins. Et surtout pas ces bidons de lessive hypés jusqu'au fondement pour une prétendue subversion qui n'est que la marque de leur soumission au système.
Non un vrai projet de créateurs où explose un feu d'inventivité qu'on voyait (croyait ?) s'éteindre sous le coup des tweets SJW, des pétitions Familles de France et d'une dévotion globale et aveugle à la javellisation.
Rien que pour ce doigt d'honneur à un système que je vomis, je prête mes identifiants Netflix à qui veut.