Petit coup de cœur pour une surprenante série sur Netflix : Love, Death + Robots, avec aux manettes de jeu, les réalisateurs Tim Miller (Dead Pool, Terminator, ...) et David Fincher (Se7en, Zodiac, ... et porte-bonheur de Netflix avec Mindhunter ou House of Cards).
Surprenante, parce que c’est une série animée, parce que c’est une ‘anthologie’ d’une quinzaine de dessins animés de réalisateurs différents dans des styles très différents et parce que ce sont des formats courts (chaque épisode ne dure qu’une dizaine de minutes) taillés pour le peak-TV et être visionnés dans un court trajet de métro (pas pour s’en enfiler une dizaine le dimanche matin, hein ?).
Une tablette de dessins animés à ne pas mettre dans les mains de jeunes enfants comme le titre l’indique : Love & Death ça veut dire sexe et violence en VF.
La plupart des mini-scénarios sont astucieux et bénéficient de graphismes vraiment superbes. Tout cela est très ‘écrit’ et fait penser à une série de nouvelles littéraires à chute. Avec tout le plaisir d’un bon recueil de nouvelles.
Nos préférés :
Le témoin : la course poursuite hongkongaise aux graphismes hyper réalistes superbes et colorés, avec une belle héroïne à demi-nue pourchassée par un affreux. Le pitch simpliste cache en réalité un scénario très astucieux et ‘renversant’. Un dessin au montage et cadrages très cinéma.
Les trois robots : l’humour décapant et iconoclaste de trois robots en visite touristique, guide vert en main, sur une Terre post-apocalyptique. De quoi se secouer les vérins et booster sa carte mère.
Derrière la faille : l’épisode le plus sexy (réalisé par un studio d’animation frenchy !) avec un scénario digne de Philip K.Dick.
Lucky 13 : l’histoire la plus ‘gentille’, avec des graphismes de jeu vidéo HD qui relèguent les batailles de Star Wars aux oubliettes numériques.
Les esprits de la nuit : un des plus poétiques (mais toujours pas pour les enfants, en tout cas pas les dernières minutes !) avec un très joli dessin dans le style BD.
Bonne chasse : encore un dessin très poétique avec une ambiance steam-punk très réussie et une huli jing (une femme renarde de la mythologie chinoise).
Guerre secrète : pour la perfection de ses paysages neigeux et de ses dessins hyperréalistes inspirés peut-être de Bilal.
Et d’autres encore : il n’y a pratiquement pas un épisode qui ne réussisse en quelques minutes à installer tout un univers, une ambiance graphique et un scénario à chute.
Faites vous plaisir et regardez cela sur grand écran plutôt que sur votre tablette dans le métro, ce serait vraiment dommage et l’on apprécierait bien une sortie au cinéma !