J'avais regardé cette série quand elle était sortie et je l'avais visionné sur 2 jours, format court de 8 épisodes aidant. C'est tout simplement un polar exceptionnel, brutal, rythmé et prenant dès le début. On visionne ce drama comme si on regardait une course de voitures ou de motos. Ca fait penser de suite à un polar japonais des années 90/2000 dans son schéma de construction. On retrouve aussi du John Woo. C'est le premier drama qui m'a donné l'envi de regarder des séries asiatiques, et notamment coréennes.
Le père de Yoon Ji-Woo(Han So-Hee) qui est flic, est assassinée, alors qu'elle se rendait chez lui. Elle n'a pas pu voir les assaillants. Elle va donc chercher désespérément à se venger des responsable de la mort de son père. Car c'est un assassinant commandité. Pour la Police, son père était un flic corrompu qui travaillait en fait pour la pègre. Pour Yoon Ji-Woo la réhabilitation de son père devient une priorité. Pour résoudre cette affaire, elle va intégrer les forces de l'ordre, et se porter volontaire pour infiltrer le puissant cartel de trafiquants de drogue Dongcheon, dirigé par le redoutable Choi Mu-Jin(Park Hee-Soon). Mais celui ci est -il vraiment celui qui a donné l'ordre de faire tuer son père? Ou bien les vrais responsables ne seraient pas tapis au sein même de la Police car il en savait trop? Yoon Ji-Woo va faire équipe avec l'inspecteur Jeon Pil-Do(Ahn Bo-Hyun), un jeune mais talentueux agent des stups.
Rien n'est à jeter dans cette mini série : le scénario plein de rebondissements, les acteurs au top, la mise en scène solide et les scènes d'action. On suit l'enquête avec passion, car une trahison peut en cacher une autre, on ne sait pas à qui se fier. La photographie est magnifique, et accompagnée d'une bande son de toute beauté. Ce qui est bien c'est que l'action ne se déroule pas banalement à Séoul. On va se balader dans des petites villes, des entrepôts et des usines sordides. Le monde de la pègre est bien décrit, mais on est pas dans la surenchère de Bad Guys Vile City ou dans Gangnam B-Side par exemple, même si je suis fan de ces deux polar.
Dans My Name, je suis littéralement tombé amoureux de Han So-hee que je ne connaissais pas à l'époque. Elle fait tomber tous les clichés comme quoi une femme jeune et très jolie n'aurait pas d'autres talent que sa beauté. C'est une actrice de haut calibre qui joue de manière très juste, dans ce polar qui va mettre en lumière une flic qui va se donner comme mission de rétablir l'honneur et la réputation de son père, injustement mort. A ses cotés Ahn Bo-Hyun, déjà au sommet, viendra apporter sa touche personnelle et altruiste.
My Name est un polar noir, violent et efficace qui m'a fait me réconcilier avec le réalisateur qui m'avait déçu avec Extracurricular. Ici je suis servi émotionnellement parlant, parce que on m'en met plein la vue et j'ai été comblé à ce niveau là. Cette histoire parle avant tout de sacrifice et de l'amour d'une fille pour son père. Oui c'est sanglant et violent, mais ce n'est jamais gratuit. De part sa construction, cela reste un polar classique, mais efficace visuellement parlant et par un scénario en béton armé. La conclusion est atypique et laisse des questions en suspens, mais ce n'est pas gênant. Alors pourquoi s'en priver?
K-drama Visionné en 2022 mais critique réécrite en Avril 2025
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