" Olive Kitteridge » est mon coup de coeur, mon as des séries, un plaisir des yeux et des oreilles. Un scénario dépouillé d’artifice, des personnages morts mais tellement vivants, une écriture libre et intelligente et des dialogues percutants.
C’est la mort dans l’âme et le sourire au lèvre que je termine le dernier épisode.
Olive est une femme particulière, elle est d’une franchise déroutante, avec un esprit aiguisé et une agressivité qui dissimule une drôle de fragilité.
Frances McDormand est époustouflante, un rôle sur mesure pour une comédienne hors norme, ici pas besoin de battement de cils ou de joli maquillage. Olive ne ressemble à rien de plus qu’à elle même, la générosité déguisée en méchanceté, l’amour caché derrière du venin et une sensibilité à fleur de peau travestie en sang froid.
Son mari Henry Kitteridge n’a que faire de son caractère, il l’aime et la connaît mieux que personne, lui si gentil, si doux et toujours prêt à rendre service, une belle prestation de Richard Jenkins, il est impeccable en Mr Gentil à qui on ne la fait pas…
Le reste du casting est comme l’écriture : Haut de Gamme. C’est plus qu’une série, c’est un film de 4 heures que l’on aime sans compter tant les personnages et leurs destins nous emportent.
Chaque portrait construit l’histoire : Jim O’Casey est un prof de math alcoolique et maudit… Denise est une petite souris débordante de naïveté et de bonté, Rachel Coulson est une bipolaire transcendée et Bonnie est une mauvaise langue de vipère… Chacun joue son rôle dans ce petit village étriqué où les secrets circulent comme des virus. Passage loufoque et remarquable de Bill Murray.
Jane Anderson est une surdouée de l’imaginaire collectif, elle écrit avec finesse, drôlerie et originalité. La série est à voir absolument et à revoir pour ne rien louper.
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