Ozark épuise le concept, déjà maltraité, du "petit gars lambda qui en fait baigne dans le trafic de drogue et qui risque de voir sa vie familiale toute chamboulée", le tout transposé dans le fin fond du Missouri.
Ozark reste donc une sorte de variante de "Martine à la cambrousse". Bientôt, les mafieux aux sports d'hiver, à la plage...
Le pire, ce n'est pas horrible, incohérent à mort, invraisemblable ou mal foutu, c'est juste neutre, modèle produit manufacturé en grande série, bouffe d'autoroute, etc.
Ça commence par un pilote lambda, avec des méchants mafieux qui raffolent comme toujours régler leur compte dans un hangar et qui oblige la petite famille Byrde à fonder un petit business illégal chez les pécores, en l’occurrence les bons redneck qui te crachent trois litres de tabac à chiqué en fin de phrase.
L'environnement lacustre, la découverte des personnages annexes et de la petite famille active dans les épisodes suivants quelques neurones au spectateur et un brin de curiosité aux méthode de Marty Byrde (Jason Bateman) pour blanchir de l'argent.
Mais assez vite, tout devient lassant, vide, sans âme et malgré un casting vraiment réussit notamment la petiote Ruth (Julia Garner)...
Les malheurs de la petite famille semble assez vain, sans grand enjeu, les antagonistes trop paumés ou pas trop crédible pour foutre la trouille, les méthodes de gestion de l'argent de Marty sont pas très bien exposé, trop facile, etc.
Pour autant, les scénaristes semble être partis en roue libre total pour livrer des fournées d'épisodes sans saveur, apport de vitamines ou inventivité.
Peut être à la saison 5, le peuple criera au génie... Du moment que personne ne me parle de Breaking Bad (au moins Ozark, ils ont pas casté l'horrible Anna Gunn)...
Saison 2
En bref, on prend les mêmes (sauf ceux qui sont mort évidemment) et on recommence, avec plein de péripéties qui s’accumulent de toutes part pour les Byrde, qui s'en sortent comme ils peuvent, mais passent de sales journées...
Ça se regarde, avec toutefois un sourcil qui se dresse régulièrement quand les petits gars scénaristes en font des caisses en te rajoutant des arcs poussifs ou dispensables pour garder un rythme soutenu. Rythme des péripéties qui fait par incidence le gros de défaut de ce genre de série, la profondeur des personnages. De surcroît, ça commence à faire du monde, du coup, beaucoup d'entre eux ne sont que des personnages-fonctions chargés de causer bien des soucis à nos protagonistes, ou ils voient leur développement traité en trois minutes, sans compter ceux qui sont là, mais dont on sait pas faire grand chose (mais on les garde pour les saisons suivantes, au cas où)...
Du coup, il reste surtout la petiote Ruth (Julia Garner) qui domine le show, et le couple Byrde qui trouvent des moyens biens retords pour s'en sortir et garder l’illusion qu'ils sont encore dans les camps des gentils...
Ensuite, c'est joli, propre, bien fichu, bien joué, parfois facile, mais souvent malin.
On en attendrait presque la saison trois qui ne saura tarder...