Parks and Recreation
7.8
Parks and Recreation

Série NBC (2009)

Pendant 7 saisons, on suit le quotidien du département des parcs et loisirs de Pawnee Indiana (d’où “Parks and recreation” pour ceux qui dormiraient au fond) dirigé par la sémillante, jusquauboutiste, passionnée, énergique Leslie Knope (la parfaite Amy Poehler). Tel un “chevalier blanc” de la fonction publique, elle se fixe pour objectif d’améliorer sa ville natale (1st in friendship, 4th in obesity) mais surtout de reboucher une fosse béante et d’en faire un magnifique parc.

Bon. P&R est tout sauf facile à vendre si on ne contente que du pitch. ça ne fait absolument pas rêver, le quotidien d’un département d’une mairie d’un bled totalement Beauf des Etats-Unis…

Mais voilà, ça serait clairement idiot de s’arrêter là, de ne pas chercher à plus faire connaissance. Car Parcs and Rec possède beaucoup BEAUCOUP d’atouts charme.



- C’est un petit marrant

Mais qui possède plusieurs degrés d’humour. Un humour fondé sur du comique de situation, des running gag et punch line (one word : Calzone.) pas forcément ultra subtil mais toujours très efficace et reposant essentiellement sur les personnages et leurs traits de caractère bien définis (comment ne pas être écroulé de rire devant la bêtise d’Andy…)

On retrouve donc là, la base de tout programme court de 20 min. Ce qui démarque souvent une bonne sitcom d’une autre qui serait simplement “humoristique” (j’emploie les guillemets car la notion de “drôle” n’est pas forcément la même pour tout le monde un seul nom : Ma Famille d’abord.) c’est le contre-balancement de l’humour “facile” avec un autre élément plus profond, plus réfléchi (Je pense par exemple à Scrubs qui est très drôle mais aussi très émouvante et juste dans son regard porté sur la maladie.). C’est également le cas de P/R qui ne parie pas sur l’émotion mais sur une caricature assez vive et piquante du way of life et du système politique américain. C’est vraiment bien vu et juste et surtout très drôle. Tout y passe, les ligues supra conservatrices, la télé locale…

En tant que bibliothécaire (ça y est je vous ai lâché mon identité secrète…damn.) je ne peux qu’être morte de rire devant les piques lancées à l’encontre de mon espèce.




- Attachant : parce que ce sont des “loosers” mais sympa : en gros on ne les regarde pas s’enfoncer dans leurs conneries (genre l’effet Bridget Jones : on a honte pour elle tellement elle s’enfonce) mais ce n’est aussi pas cul-cul fraise, du style (whouuuhouu toutlemondeilesttrooooopchouuuu). C’que j’veux dire c’est que les personnages sont réalistes avec un vrai fond sympa et que ça fait du bien de voir un show sympa qui prouve que l’on peut être drôle sans être un gros connard. C’est reposant parce que je sais pas vous mais je trouve que la méchanceté et le cynisme sont un peu trop omniprésents ( #lesmoqueriesçasuffit) Mais, leur gentillesse ne garantie pas non plus qu’ils réussissent leur coup forcément (Leslie perd des élections…). Et j’apprécie ce réalisme dans leurs rapports personnels, dans ce qu’ils entreprennent. Ainsi, on s’identifie beaucoup plus facilement à eux.

- Une série qui a le goût du risque: à part The Office, peu de séries prennent le risque de s’éloigner de la bande d’amis, de l’univers girly ou sexy. Là, on constate une vraie prise de risque : la Fonction Publique (bon… quand on y travaille on sait que c’est sexy et cool et chaud comme la braise…ou pas), des acteurs assez “normaux” (un Chris Pratt rondouillard, Amy Poehler Queen of Normality), des histoires du quotidiens sans drama… Et c’est payant car on a jamais de sentiment de déjà vu.

- Un original : comme dans The Office (décidément) il s’agit d’un mockumentary. On reprend les codes du documentaire : la caméra à l’épaule, les apartés, les zooms… pour mieux souligner l’absurdité de telle ou telle situation mais aussi pour nous livrer les états d’âme des personnages (mes préférés étant ceux de ÉVIDEMENT de Ron Swanson. Ce mec est mon nouveau dieu.)

- Des personnages géniaux : . Les personnages sont super bien écrits. les répliques fusent, il n’y a jamais de temps morts. Tout est dans l’équilibre : Ron Swanson et sa haine du gouvernement (un vrai paradoxe vu qu’il est fonctionnaire) s’oppose à Leslie Knope et son amour invétéré pour la politique. Le choix des acteurs est bien sûr capital et ici il y a juste un sans faute.

- Un Féministe : Ce que j’apprécie beaucoup dans cette série, c’est la place accordée aux femmes. Elles montrent leur combat pour réussir dans un monde ultra-masculin, leur ténacité et leur intelligence. Alors non, ce ne sont pas des super-women. Au contraire, elles ont leurs défauts, leurs failles : Leslie peut être assez pénible mais elle croit en son rêve et elle fait tout pour réussir. Je trouve que c’est inspirant. Même si c’est une série dite drôle et que l’on pourrait considérer comme légère, il y a une vraie analyse sur la place des femmes et tous les personnages féminins sont convaincants.

- Ben Wyatt.




Alors, il faut savoir persister. La première saison est loin d’être “breathtaking”, elle se cherche et peine à se trouver. MAIS à partir de la saison 2, elle prend son envol et elle persiste jusqu’à la saison 7 soit sa dernière.





Cette série est pour vous si :

– vous kiffez les fonctionnaires

– vous aimez vous moquer des fonctionnaires

– vous souhaitez trouver un modèle féminin

– vous avez besoin de rire.

Créée

le 19 févr. 2015

Critique lue 511 fois

Adopteunesérie

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