Attention, ça va spoiler.
Si j'ai regardé cette série, c'est uniquement parce qu'on me l'a recommandée. Il faut dire que le trio de tête ne m'emballait pas plus que ça (oui, Eva Green joue bien. Non, je n'aime pas Eva Green pour autant.)
Le 1e épisode ne m'a même pas séduite, mais j'ai poursuivi pour ne pas mourir bête (et parce que je ne m'arrête jamais au pilote.) Au final, quelques personnages plutôt bien fichus m'ont embarquée (Frankenstein le premier) et je trouvais à chaque épisode l'envie de regarder le prochain.
Il faut dire que l'époque victorienne et sa littérature m'ont toujours fascinée. Les décors sont forts jolis, les costumes aussi et cette noirceur que cache chaque protagoniste à de quoi intriguer. La trame narrative autour de Frankenstein donc, est vraiment intéressante et a réussi à me surprendre (une des seules fois où j'ai été étonnée en 8 épisodes) avec l'apparition de Caliban. Un peu monomaniaque, le "monstre" a réussi à me toucher par moment avant de sombrer dans le n'importe quoi (son comportement final avec l'actrice, je suis désolée, moi aussi je l'aurais viré pour harcèlement sexuel)
Dorian Gray avait de quoi me plaire, à la base : il est tiré de l'un de mes lires préférés. S'il se paye quelques scènes provocantes et plutôt bien filmées, le personnage manque un chouia de saveur. Comme un espèce de fantôme du scénario, il n'apparaît que pour mettre en relief certaines facettes des autres personnages, et n'a pas de but, ni d'histoire qui lui est propre. Pauvre chose, j'espère qu'il sera développé dans la saison 2. (PS au directeur de casting, Dorian Gray est blond ! Merci.)
L'histoire principale m'a très vite ennuyée. C'est surtout à partir de mi-saison, quand le personnage d'Eva Green se retrouve mis au premier plan en éclipsant tous les autres, que j'ai décroché. Certes, sa performance est incroyable. Mais ce que les scénaristes en ont fait... C'est bien simple, en créant un déséquilibre aussi fort au sein de leur propre casting, ils se sont tirés une balle dans le pied. Le dénouement vampirique est à pleurer tellement il est rapide et attendu, prouvant par A+B qu'il n'était qu'un prétexte pour développer le caractère de Vanessa Ives. Josh Hartnett et Timothy Dalton ne se débrouillent pas si mal, compte tenu de la place qu'on leur donne dans le récit (Sir Malcolm est constamment jugé par le scénario, comme s'il était le seul à ne pas avoir une once d'humanité, et Ethan se prend des claques perpétuelles à cause d'une petite-amie hystérique ET malade et une backstory un peu nulle)
Le dernier épisode était tellement prévisible que j'ai cru que j'allais lâcher là, à la fin. Tout était préparé si minutieusement en 8 épisodes que le déroulement final ne pouvait pas surprendre. Les décisions de certains personnages sont même totalement incohérentes (Caliban donc, qui lutte contre sa monstruosité toute la saison, cède à de vulgaires pulsions en 30 secondes, Frankenstein prend la pire décision de toute sa vie) Quant à Ethan, je n'en parlerai même pas.
Je mets tout de même 6, parce que cette série a quelque chose de fascinant, une atmosphère quand on en voit trop peu à la TV. J'ai aussi bien envie de regarder la saison 2 pour voir comment certains s'en sortent (vous avez compris mes favoris.) Mais pas sûre de continuer s'il y a trop de saison.