Adaptation en série télé d'une BD, Powers relate avec un manque de panache indéniable les tribulations d'un ancien super-héros devenu flics après avoir perdu ses pouvoirs. Tête d'affiche de la brigade anti-puissants de la police de Los Angeles, il est précédé de sa réputation en tant qu'ancien "Puissant" au nom de scène évocateur : Diamond. Autour de lui, bien d'autres puissants, amis, ennemis ou aux relations floues s'agitent pour contrer un certain Wolff. On navigue alors entre passé et présent, on découvre les personnages avec un manque flagrant de consistance. Powers fait preuve d'un potentiel certains en recyclant à la manière d'un Watchmen (mais sans la réussite) le mythe des supers-héros dans une société où ils sont établis depuis bien longtemps. Le récit soulève malheureusement des questions intéressantes mais il le fait avec tellement peu de subtilité et d'intelligence qu'on y reste totalement hermétique. Ajoutez le peu de charisme des acteurs, le sentiment de vide qui s'étale sur 10 épisodes dans une première saison bien creuse, des effets spéciaux "back in the days" et vous restez dubitatif au fait d'en enchaîner 10 autres dans le seconde et dernière saison. La série était initialement prévue pour 4 années mais cette mouture licenciée "Playstation" ne passera malheureusement pas son deuxième round. Et sachant cette annulation, il est bien difficile d'accepter le supplice, à moins bien sûr qu'on soit porté masques en cuir et talons aiguilles et qu'on cède au twist du dernier épisode.