Saison 1 : Il aura fallu que je m’y mette à deux fois pour vraiment me lancer dans Severance. Mais un conseil, ne vous laisser pas décourager par l’étrangeté et la froide distance du premier épisode, commencez le second et vous ne pourrez plus vous arrêter. Les créateurs de la série explorent brillamment le principe de dissociation et développent des personnages double au départ mystérieux mais qui prennent de plus en plus d’épaisseur. La mise en scène capitalise adroitement sur l’univers visuel singulier de la série, sorte de cauchemar aseptisé, dont les décors d’un blanc éblouissant contrastent avec ce qu’on imagine les noirs desseins qui entourent l’activité de l’entreprise.
Cette intrigante fable psychologique aux portées philosophiques (peut-on vraiment dissocier le corps et l’esprit ?) évolue progressivement en un thriller redoutable et addictif dont le final suspendu donne très envie de voir la suite. Mieux encore, il laisse présager que ses auteurs savent ce qu’ils font et où ils vont (ce qui n’est pas l’évidence à prime abord). Hype justifiée.