Shigurui (ou « Death Frenzy ») est une saga historique de douze épisodes d’excellente facture qui nous plonge dans un Japon féodal et sanguinaire (au XVIIème siècle, au début de l’époque d’Edo, âge parfois fantasmé dans l’historiographie japonaise). Nous suivons les meilleurs disciples d’une école militaire d’élite, qui manient les techniques les plus secrètes du Katana, dans un clan soumis aux atrocités d’un patriarche tout-puissant et sénile.
Shigurui c’est aussi :
- Un environnement historique restitué avec beaucoup de précision, par des dessins somptueux, aux traits ciselés et détaillés,
- Une esthétique de la violence qui imprègne la série (une violence abondante, guerrière et sexuelle),
- L’omniprésence du corps humain, affligé par la souffrance (des corps meurtris, violés, découpés, souillés… grouillant comme des insectes, subissant les lois d’une Nature cruelle et amorale),
- Une superbe ambiance mystique portée par une mise en scène originale (comme le recours à de nombreuses séquences de « prémonitions ») et une bande-son très réussies.
On déplore quelques lenteurs, et parfois, un manque de fluidité du scénario.