Sonny Boy, c’est un peu comme si un prof de philo avait décidé de créer un anime en pleine insomnie, armé de théories métaphysiques, d’un carnet de croquis, et d’un peu trop de café. La série te balance dans une école flottant hors du temps, avec des étudiants qui développent des super-pouvoirs et se retrouvent à explorer des mondes parallèles. Un mélange de Lost et de cours sur l’absurde, mais avec des ados blasés.
L’histoire commence fort : une école entière disparaît de notre réalité, et les élèves, plutôt que de paniquer, adoptent une approche très laisse tomber, c’est trop bizarre pour qu’on comprenne. Entre exploration de mondes étranges, tensions sociales, et questionnements existentiels, chaque épisode te plonge un peu plus dans un chaos organisé qui te laisse plus de questions que de réponses. Mais c’est un peu ça, le charme de Sonny Boy.
Visuellement, la série est un bijou d’originalité. Les décors minimalistes et les couleurs éclatantes donnent une impression d’onirisme constant. Les personnages sont stylisés, presque esquissés, comme si l’animation elle-même voulait te rappeler que tout ce que tu vois est fragile, temporaire, et sujet à l’interprétation. Ça claque visuellement, même si certains pourraient trouver le style un peu trop expérimental.
Côté personnages, on jongle entre les ados stoïques, les leaders improvisés, et les marginaux qui trouvent enfin leur moment de gloire. Nagara, le héros, est aussi expressif qu’un mur blanc, mais c’est justement ce contraste avec les mondes colorés et les événements étranges qui le rend intrigant. Les relations entre les personnages oscillent entre l’entraide et l’affrontement, souvent teintées d’une tension passive-agressive qui colle parfaitement à l’âge de la crise existentielle.
Le point fort de Sonny Boy, c’est sa capacité à jongler avec les thématiques : solitude, liberté, responsabilité, et le sens même de l’existence. Le problème ? La série ne t’explique rien. Elle te balance dans le vide avec un "bonne chance pour comprendre !" et s’attend à ce que tu suives. Si tu aimes les intrigues linéaires et les fins bien emballées, passe ton chemin.
En résumé : Sonny Boy est une expérience autant qu’une série. Un ovni visuel et narratif qui te transporte dans un voyage étrange et fascinant, même si tu risques de te perdre en route. À voir si tu es prêt à accepter que, parfois, les questions sont plus importantes que les réponses… et que les dimensions parallèles, c’est la meilleure excuse pour sécher les cours.