Certainement la série la plus low profile des derniers mois, Succession a tout d'une bonne surprise.
Un parti-pris visuel (camera à l'épaule qui filme cela comme un journaliste), une économie de lieux et d'effets, une confrontation de personnages qui font et défont leurs alliances...
Au fur et à mesure que les episodes s'enchaînent, on s'en prend à detester puis aimer ces gosses de riches, entourés d'un père grossier et despotique. Ce père incarne l'image du self made man devenu magnat des medias, et ce père est d'une complexité telle qu'il m'est difficile de le détester. Cette série je l'aime car elle a cette force d'une écriture intelligente qui balaie les clichés et cela pourrait être une pièce de théâtre étant donné les unités de lieux, souvent lieux de rassemblement (bureaux, repas de thanksgiving) et de confrontation... C'est aussi une série très masculine, très symptomatique de ce monde des affaires.