The Killing : une série danoise particulièrement accrocheuse, un peu dans le style de Bron . La recette de ces séries policières est redoutablement efficace : d'abord des personnages particulièrement typés, y compris plusieurs seconds rôles (ici, les femmes sont particulièrement mises en valeur), ensuite des fausses pistes qui s'enchaînent au fil des épisodes (on le sait mais ça ne fait rien, on est là pour les personnages), une réalisation et une mise en images soignées, enfin un ancrage dans le politique ou le social qui veut nous ouvrir les yeux sur nos voisins.
Sarah Lund, la fliquette de la série, est complètement obnubilée par son enquête au point de malmener ses collègues, de négliger ses proches (mère, compagnon, enfant, ...) et de ne pas quitter le même horrible pull nordique tout au long de la série (pull désormais devenu célèbre). Mais ses beaux yeux verts n'ont pas leurs pareils pour, au détour d'un dialogue ou d'un interrogatoire, détecter la petite lumière qui fera avancer l'enquête ...
Un meurtre sadique avec en toile de fond la campagne électorale pour la mairie de Copenhague, dans cette ambiance propre aux séries nordiques : froid sombre et pluvieux, personnages taiseux, dialogues féroces, accents dépaysants.
Il faut également noter que cette série explore longuement les douleurs et les tourments endurés par les parents de la victime, c'est assez rare.