Dès son épisode Pilot, The Killing est une claque monumentale. La barre est si haute qu'on est immédiatement plongé dans cette enquête policière sombre sous la pluie incessante et le ciel lourd de Seattle. Et jusqu'à son final, au terme de 4 saisons, on ne sera pas déçu. Les enquêtes de The Killing sont intelligentes, sombres et malsaines et le série s'appuie impeccablement sur l'environnement dans lequel les détectives Linden et Holder se démènent à la recherche de la vérite. Un environnement qui n'est pas seulement extérieur. Il est aussi familial et intérieur. Ces deux flics investis jusqu'à se perdre dans leur boulot d'enquêteur ne sont pas parfaits et c'est pour cela qu'on les aime tant. Tous les personnages ont d'ailleurs leur importance et au fil des saisons, que ce soit la famille de Rosie qui nous met face à la douleur de la perte d'un enfant dans la première ou ce père en attente de la peine de mort dans la troisième. Le show importé du Danemark est addictif tant les enquêtes avancent avec minutie, mettant en lumière les secrets des personnages et testant sans cesse leurs limites. Une série qui change des séries policières américaines habituelles bien trop téléphonées et faciles. Car ce n'est pas le résultat de l'enquête qui nous intéressent dans The Killing mais vraiment le cheminement de ces inspecteurs pour dénouer les noeuds de vipères entourant les mystères de ces meurtres qui nous plongent dans les bas-fonds de l'homme. Pédophilie, meurtres, violences, haine, argent, pouvoir, prostitution... Tout y passe et même si la 4ème saison perd en intérêt dans son enquête, elle permet de conclure avec justesse cette excellente série.