Intelligente et prenante, une série presque parfaite

La troisième et dernière saison de cette série est achevée, et c'est bien dommage. The Newsroom est l'une de ces rares séries qui font réfléchir au monde actuel, ici celui des médias et de l'infirmation. La série dépeint avec justesse le traitement de l'information et ses contraintes : jusqu'où peut aller la course à l'information? Quelle place accordée aux nouvelles technologies ?... Autant de question que la série pose sans pour autant donner un avis définitif, seulement les éléments du débat. Cet aspect de la série est sans conteste celui qui m'a le plus plus. Mais loin d'^etre le seul.

Les intrigues sont bien construites et ancrées dans le monde réel : la catastrophe de Deepwater Horizon (le pétrole qui a fui dans le golfe du Mexique) ou les attentats de Boston passent dans la série avec la réaction des journalistes devant ces événements, leur point de vue sur le sujet et leur combat pour vérifier ce qui se passe. On trouve également des événements fictifs, un par saison, un scoop que ACN découvre et essaye de relayer du mieux qu'ils le peuvent. On se rapproche alors beaucoup d'une série politique et policière dans laquelle les secrets se dévoilent les uns après les autres.

En plus de ces éléments, se trouve des personnages bien construits, avec des dialogues bien foutus. Certains ont pour moi une profondeur sans doute plus importante que d'autre mais dans l'ensemble, ils sont crédibles et attachants. Loin de tous tomber d'accord, ils ont leur volonté propre et tentent de garder leur identité dans ce monde en mouvement, donnant lieu à de nombreuses prises de bec. Un point négatif est d'ailleurs présent à mon sens ici : les dialogues sont parfois très rapides sur des éléments très techniques ou complexes, il en devient alors difficile de comprendre le détail. Un élément qui apporte néanmoins plus de réalité encore, les personnages ne comprenant pas eux-même certaines paroles de leur collègues, mais qui peut s'avérer frustrant bien que non genant pour la compréhension de ce qui se passe.

L'autre élément qui m'a dérangé, et celui qui coûte le dernier point à la série, est la fin. Les deux derniers épisodes sont dignes d'un soap américain préparant une happy ending mièvre qui déroule les clichés du genre. ils sont cependant nécessaires à la résolution des derniers détails de l'intrigue de la saison et je ne peux recommander de ne pas les voir. Mais ils sont en décalage avec l'esprit de la série.

Pour résumer, on trouve une série dynamique de 25 épisodes, intelligente et bien construite, tant dans son histoire que dans ses personnages.