Une série référence de la mode actuelle des dessins-animés modernes...
Après avoir arrêté avec maladresse la brillante série animée "Spectacular Spider-Man" (qui s'est stoppée là où tous les enjeux ultimes étaient posés pour attendre une suite), la firme Marvel, sous l’égérie Disney, changent de cap (une fois n'est pas coutume en ce qui concerne notre "friendly neightborhood") pour un nouveau cartoon sur Spider-Man. Malheureusement, il n'est nullement question d'un Spider-Man comme on l'entendrait, mais d'une extension grossière de la série animée "Avengers". Nous voyons toujours Spider-Man en équipe ou en interaction avec des figures connues du "Marvel Universe" et jamais en proie à ses propres dilemmes, balayées d'un simple revers de la main. En plus de vendre un produit mensonger, Marvel se moque même de son personnage principal, en ne se concentrant uniquement que sur la fausse bonne idée de correspondre la narration à sa façon de voir les choses. Du coup, nous sommes en présence non pas d'un héros imprévisible et attachant, car étant un jeune homme, mais d'un "Kuzco" irritant et sans la moindre prise au sérieux. Tous les enjeux sont ridiculisés et amoindris par la (fausse) bonne idée de donner un Spider-Man - et le reste des personnages - rigolard à chaque instant de sa vie "comme dans le comics originel" (comme le fait également la récente saga "The Amazing Spider-Man" - mais j'y reviendrais en détails en temps voulu, ne vous inquiétez pas !).
Certes les graphismes sont améliorés par rapport au dessin-animé précédent (qui avait malheureusement une animation très approximative qui ne s'était pas améliorée en deuxième saison), mais ce que "Ultimate Spider-Man" n'a assurément pas, c'est bien du génie à adapter correctement un matériel originel. Jetant aux orties tout ce qui pouvait être intéressant individuellement à notre homme-araignée et traitant par dessus la jambe tout ce qui est traité dans l'univers du super-héros arachnéen, ce cartoon est un pur produit de commerce visant à tisser (jeu de mot prévisible, par ailleurs) le lien entre Spider-Man et l'univers animé conformé d'Avengers. Se moquant ouvertement de son public, "Ultimate" réduit les aventures du tisseur à une pantalonnade régressive dont il est le dindon de la farce, farce à laquelle vos enfants se sentiront également insultés.