Why women kill raconte l'histoire de trois femmes (Beth Ann Stanton, Simone Grove et Taylor Harding) vivant à trois époques différentes ( 1963, 1984 et 2018) mais liées par le fait qu'elles vivent dans la même maison et qu'elles vont être victimes d'une trahison de la part de leurs époux.
Why women kill est une série américaine de Marc Cherry dont la première saison est actuellement diffusée sur une chaine de la TNT. Il s'agit d'une série d'anthologie dans laquelle chaque saison sera indépendante (comme True detective ou Fargo) et explorera le parcours de femmes dont la vie sera perturbée par une trahison qui amènera à un meurtre.
J'avais gardé un souvenir mitigé de la série Desperate Housewives, crée par le même Marc Cherry. Après plusieurs saisons d'un bon niveau, la série, étalée sur 8 saisons, s'était finalement "épuisée" à ne pas savoir s'arrêter (Il ne fallait surtout pas tuer la poule aux oeufs d'or....).
Sans attente particulière en cette période sinistre de liberté surveillée, je me suis donc laissé aller à regarder Why women kill dont le script raconte la trahison de 3 femmes par leurs conjoints à travers trois époques différentes.
Saison 1 (2019)
J'ai été plutôt séduit par cette première saison. La production fait évoluer le destin des trois femmes en suivant les mêmes parcours et ménage habilement les transitions, ce qui ne semblait pas aisée sur le papier.
Les atouts de la série résident dans la qualité de son interprétation et dans son humour noir.
Lucy Liu, Ginnifer Goodwyn, Kirby Howell-Baptiste ou Alexandra Daddario sont particulièrement convaincantes dans leurs interprétations de femmes dotées d'une forte personnalité. Intelligemment, Why women kill montre bien les excès du patriarcat des années 60 (et la dépendance économique de nombreuses femmes mariées), la montée du SIDA (et le mauvais goût..) des années 80 ainsi que la modernité de l'époque contemporaine.
On peut également saluer la qualité de la réalisation ainsi que la beauté graphique de certaines scènes notamment celles consacrées à la période des années 60.
Saison 2 (2022)
En 1949, Alma Fillcot est une femme au foyer banale qui souhaiterait être moins timide et pouvoir se faire plus d'amies. Quand une place se libère au club de jardinage fréquenté par des femmes riches et chics, Alma y voit l'occasion parfaite pour enrichir sa vie sociale. Rita Castillo, riche et influente, va saboter sa candidature.
Comme dans la première saison, cette saison 2 explore le parcours de femmes dont la vie est chamboulée par une trahison qui amènera à un meurtre. Cette saison 2 montre comment Alma Fillcot, victime par nature, va se transformer en monstre sans pitié qui va éliminer tout ce qui menace son ascension....pour devenir membre d'un club de jardinage.
Explorant le filon des saisons indépendantes (Riche idée!) comme dans les séries Fargo ou True detective, Marc Cherry ramène cette fois le spectateur dans les années 50 et échafaude une histoire assez captivante qui devient de plus en plus sombre au fur et à mesure de la mutation monstrueuse d'Alma Fillcot suite aux avanies auxquelles elle est confrontée.
La production maintient le suspense dans un climat savoureux d'humour noir et de quiproquos jusqu'au terme des 10 épisodes, dans un crescendo dramatique qui progresse dans la seconde moitié de la saison.
Le casting est bon (Notamment Alma Fillcot (Allison Tolman), Lana Parrilla (Rita) et Nick Frost). Si certains personnages deviennent des "monstres", d'autres choisissent le chemin de la réhabilitation. On espère que, s'il y a une saison 3, celle ci sera à la hauteur des 2 premières.
Ma note: 7/10