Les meilleurs albums de 2016 selon Strangeman57

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Strangeman's Day : Aurai-je gardé le meilleur pour ma fin de journée ? Purement Garage, Mystery Lights offre un premier album éponyme inspiré, une fois n'est pas coutume, par le rock des saintes années 60 (voire un peu 70). Donc ça sonne blues, ça sonne psyché, même punk mais ça le fait bien ! Le tout est condensé en de courtes pistes, expéditives d'efficacité et, chose rare, sans perdre le rythme au court des trente minutes qu'elles composent, malgré leurs différences. Ce n'est pas pour rien que la bande a joué en première partie de Ty Segall... et qu'ils sont parfois comparés à Yardbirds...
Il ne nous reste plus qu'à attendre confirmation avec un second album, qui je l'espère montrera que le groupe peut aussi se détacher de ses influences histoire de suivre sa propre voie et montrer qu'il est grand, tout comme ce premier essai.

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Critiqué

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Je ne vais pas m'attarder trop longtemps sur ce nouvel album de PJ Harvey, déjà parce que les chroniques le concernant sont assez nombreuses sur le net mais aussi parce que je ne connais l'artiste que depuis "Let England Shake", qui ne m'avait pas marqué, excepté par son excellent single "The Glorious Land". Ça tombe bien, tout ce que j'ai aimé dans ce morceau, je l'ai retrouvé insufflé sur les onze pistes de ce nouvel album-concept ; ces rythmes tribaux sur processions funéraires, ces hymnes cyniques sur chant quasi-militaire, ces envolées Kate-Bushiennes sur des airs folks, cette profusion d'instruments et de bonnes idées sur des prods pourtant légères... Vous l'avez compris, "The Hope Six Demolition Project" prend la place du dernier Christophe en tant qu'album favori de mon année 2016.
Je vois que l'ensemble des critiques ne sont pas aussi enjoués que moi... Surtout d'un point de vue des paroles, un peu maladroits, où l'on ne comprendrait pas vraiment où elle se situe. Mais comme je l'ai justement lu dans la chronique de "Le Cargo !" (http://www.lecargo.org/spip/pj-harvey/the-hope-six-demolition-project/article9090.html ) "Ces onze chansons se présentent moins comme des manifestes politiques que comme des instantanés : discours rapportés, images choc, collages parfois énigmatiques", ce qui me semble allait dans le sens du projet de docu-photos à l'origine de ses performances enregistrées. Et puis, on se plaint souvent que la Pop possède des paroles un peu bateaux et faciles, pour une fois qu'elle se mêle à la politique, même sans trop développer, de quoi se plaint-on ?
Pour les autres critiques flirtant avec le "c'était mieux avant" (alors même que son équipe n'a pas vraiment changé), je ne pourrai pas me prononcer puisque que comme déjà dit, je ne connais pas assez le reste de sa discographie. Mais vous savez quoi, je vais me la faire (sa disco) et on reviendra alors sur cet album en fin d'année ! En attendant, n'hésitez pas à l'écouter, il est selon moi (et beaucoup d'autres) très très bon.

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Critiqué.

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Critiqué

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Pour en finir avec 2016, je vous propose l'écoute d'un EP de Pop futuriste. Oubliez Taylor Swift, Katy Perry ou Charli XCX, GFOTY ont dix ans d'avance sur toutes leurs productions et se jouent de ce nouveau mainstream. Ici, l'electro-pop retrouve la brutalité du rock et du punk, l'autotune sort des solos aussi fous qu'une gratte, le mixage agressif rend attrayant n'importe quel gimmick agaçant... Au-delà de ce qui pourrait être parodie, "Call Him a Doctor" ne semble montrer musicalement aucune limite, aucune barrière de style ou de mauvais goût. Vous n'êtes peut-être pas prêts, mais je vous aurais mis en garde. Ça s'écoute en entier juste en dessous.

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Un album qu'il m'a été difficile d'apprécier sur le départ, car il part d'un genre que je maitrise mal, le métal (ne me demandez pas quelle sous-branche, je n'en ai aucune idée !) en lorgnant vers un genre que j'admire beaucoup, à savoir le prog rock. J'ai donc serré les dents, je trouve d'ailleurs la voix du leader peu convaincante lorsqu'il s'agit de gueuler, de même pour certains collages, certaines transitions assez fragiles. Mais à partir de "Higher", Avenged Sevenfold enchaîne les titres d'une beauté... cette beauté mélancolique et 70's que j'apprécie particulièrement dans la prog' mais en y repensant, dans ce que j'ai entendu de mieux dans le mouvement métal.
Donc, j'ai réécouté ce "The Stage" plusieurs fois... le projet ne pouvait pas être mauvais puisqu'il est à la base une critique de la société ultra-technologique dans laquelle nous vivons (à l'image de ma série favorite, Black Mirror) et que le groupe a dit n'y avoir gardé que les pistes qui sortaient le plus de leurs habitudes. Et au fil des écoutes, il s'est avéré très bon, aux mélodies sous-jacentes qui n'attendaient qu'à me prendre, aux solos de guitares endiablés qui les prolongent... mettons-nous d'accord, une seule écoute ne vous suffira pas à apprécier les charmes de ce dernier Avenged Sevenfold... Mais vous donnerez-vous encore le temps pour cela ?

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Strangeman's Day II : C'est beau. Le groupe a plus de trente ans il me semble. Trente ans qu'ils passionnent, en irritent certains, en transcendent d'autres. Ils font parler et ce "Moon Shaped Pool" ne dérogera pas à la règle. "Radiohead fait du Radiohead" que j'ai pu lire... Et bien, si c'est ce que je viens d'entendre, qu'ils continuent !
Je suis loin d'être familier de la discographie de la bande à Yorke. Je dois avoir le Best-Of qui traine chez moi et être passé vite fait sur leurs albums les plus connus... je ne leur ai pas donné le temps de prendre en moi. Car si je ne devais juger leur discographie qu'à l'aune de cette dernière sortie, d'un travail d'orfèvre dingue, je dirais qu'il faut leur donner le temps de les apprécier, de laisser insuffler tout ce qu'ils ont insufflé ; ces arrangements subtils, ces envolées vocales, ces ambiances religieuses, ces emballements progressifs, ces plongées méditatives, ces ritournelles obsédantes, ces quelques bonnes idées, j'en passe...
Et donc voilà, "A Moon Shaped Pool" est encore un bel album de Radiohead, rien de plus, maitrisé de bout en bout, et en tant que néophyte, je n'en demande pas plus. Pour les fans inconditionnels, je vous laisse le débat.

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Chroniqué

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In "Excelsis Stereo" aurait pu être un classique... s'il était sorti fin 60, à l'époque où les Stones sortaient leurs albums les plus psychés ; à l'exception prêt qu'il s'agit ici d'une formation principalement féminine. On est ici dans une imitation parfaite, pas d'un groupe ou d'un album en particulière, mais d'une ère, d'une réminiscence, de ce que ces années nous rappellent. Ce sont dix beaux titres, surtout au début, avec au sommet leur "Beam Me Up" mais sur la fin, on sent déjà qu'ils arrivent au bout de leur idée. Pop avec ses chœurs addictifs mais qui se permet de belles digressions rock instrumentales, donnant une énergie qu'il manque de plus en plus à l'ère numérique.

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Dernier album du Strangeman's Day que j'avais tenté la semaine dernière, et j'aurais terminé sur quelque chose d'assez fou. Jeff Rosenstock est toujours dans un subtil croisement entre la pop et le punk, mais ici, comme annoncé par l'excellent morceau d'ouverture "We Begged 2 Explode", c'est tout l'album qui éclate !
"Worry" parle de la difficulté de se sentir concerné dans une société où toutes les valeurs sont constamment renversés. Et souvent, par rapport aux différents angles abordés, Jeff s'emballe, sa voix déraille et hurle jusqu'à se perdre, d'un ton caustique qui lui est propre, il passe à un cynisme ravageur, des arrangements pops la prod passe au punk et au bout d'une dizaine de bons titres, il conclut le restant de l'album sur des pistes durant autour d'une minute, sans concessions, qui se suivent sans temps mort, comme s'il voulait tout envoyer valser dans un feu d'artifice final.
Si notre génération adolescente était encore intéressée par le punk plutôt que des Jul et des Bieber, "Worry." aurait sans doute été l'album de l'année 2016. Jeff Rosenstock n'est pas un grand mélodiste mais son énergie et sa personnalité remporte tout, et vous emportera vous aussi sur votre passage.

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Je pense à MIA et Diplo, à Deep Forest, aux compils « Africanism » ; mais peut-être parce que de la culture africaine, je n'en connais que la réappropriation occidentale. Ici, deux producteurs et une chanteuse du continent se réapproprient la musique dansante occidentale (House principalement) pour faire monter la transe de manière tout à fait original, avec des sons bien de chez eux. Pour nous dire que dans la culture, l'appropriation est une chose indispensable qui continuera à fabriquer des œuvres originales et novatrices, peu importe à quels points certains SJW cassent les couilles.

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Je découvre plus d'un an et demi après et quel album ! Je n'en dirais pas trop car n'importe quelle chronique que j'ai pu lire sur le net était inspirée, Iggy lui-même étant encore inspiré et inspirant et je ne connais pas assez la bête pour développer. Mais les fans et de Pop, et de Bowie devraient être conquis par ces 9 pistes. J'ai souvent cru entendre ce dernier chanter sur quelques pistes, comme un fantôme. Cohérent, malin, un beau chant de cygne.

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Depuis leur album précédent "Bloodsports", Suede semble être renés de leurs cendres 90's. Ils confirment ici avec des ritournelles qui peuvent paraître à première écoute, assez banales, mais la bande prend un malin plaisir à redoubler de riffs, d'effets, de claviers et autres arrangements pour que le morceaux gagnent en intensité au fur et à mesure, de façon à mener la simplicité de leurs mélodies à une force de frappe rarement atteinte. Le mixage a du être dingue, d'autant plus que chaque piste se suit, mariant britrock et ballades mélancoliques dans une belle cohérence apnéique. Les tubes étant placés en début d'album, la deuxième moitié est malheureusement un peu en dessous, moins inspirée et encore plus léthargique. Sinon, on se serait retrouvé avec un de leur plus grand album.

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Lorsque j'ai raconté à mon pote que j'étais en train d'écouter le dernier Biolay, il m'a répondu, indigné : "Quoi, t'écoutes ce bobo-gaucho de merde" ? Quand en plus de ça, j'ai osé lui avouer que je trouvais ça pas si mal, que c'était même plutôt bon, il s'est effondré, pas forcément parce que ça l'étonnait, mais surtout parce qu'il savait que j'ai un certain talent pour amener les gens vers des musiques qui les répulsent à la base (souvent sans avoir au préalable jeté une oreille dessus) et qu'il allait sans doute devoir se farcir l'album. Et vous aussi d'ailleurs, surtout si vous ne connaissez le bonhomme que par sa réputation de "bobo".
Alors bobo, est-ce que ça se reflète dans les paroles ? Je ne pense pas, déjà parce qu'un des défauts de Biolay, c'est que sa voix suave et profonde n'est pas toujours claire, étouffée par le mixage mais aussi parce que si aborder des thèmes aussi universels que l'Amour est une faute, alors je suis bobo moi aussi, et mon RSA n'a qu'à bien se tenir. Puis dans ce nouvel album, Biolay ammène l'auditeur à un voyage intime qui passe par les frontières de l'Argentine, ce qui donne à l'ensemble une musicalité sans précédent dans la discographie du quadragénaire, aux forts accents hispaniques, allant jusqu'à se mettre au Ragga. Pour ces qualités d'invasion, "Palermo Hollywood" est à approcher plus d'un "Aux Armes et caetera" de Gainsbarre ou de "L'Aventura" de Tellier que du dernier Bénabar ou Renaud.
Je vous recommande donc ce Biolay nouveau, dont chaque rencontre continue à apporter son lot de bonnes surprises d'album en album depuis "La Superbe" avec lequel je l'ai découvert. Ne vous fiez pas aux étiquettes, surtout quand il s'agit de Musique, vous n'êtes pas à l'abri d'apprécier fortement. Les bobos vous embrassent.

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Je ne vais pas m'étaler, tout a été dit sur le bonhomme, et je pense en effet que c'est un des éléments les plus intéressants dans le rock en ce moment, arrivant à se renouveler et à surprendre d'album en album. Attention juste de ne pas tomber dans le n'importe quoi comme la piste "W.U.O.T.W.S", juste incompréhensible... Je lui préfère l'album précédent mais bon, c'est mon goût pour la pop qui parle. Quoi qu'on a à faire malgré tout à quelques beaux hymnes sur cette galette, tout à fait atypique, de la cacophonie au Vocoder de "Baby Big Man" aux riffs possédés et évolutifs de "Mandy Cream" ou "Squealer". (NB: Ça me fait en plus penser aux types de chansons que j'aimerai produire). Curieux d'écouter la suite...

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Strangeman's Day : Le soleil brille dehors et le dernier album de Regina vient illustrer cet enchantement. Bâtisseuse de compositions pops sans concessions mainstreams dans sa production depuis maintenant plus de quinze ans, elle nous offre ici ce qui est sans doute son album le plus mature et abouti, effet aidé par des arrangements orchestraux des plus solennels, magnifiant les mélodies et le story-telling de la pianiste. Cette nouvelle collection ne parera pas aux quelques incohérences typiques, qui fait passer l'ensemble d'une pop enjouée et sarcastique ("Small Bill$") à d'holistiques pièces au piano ("Obsolete"), mais la pioche sera plus conséquente qu'usuellement.
Le réveil est maintenant total ! Allé, la suite !

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Pour une fois, j'ai décidé cette année de m'attarder sur un top 50 dont j'avais l'habitude de passer à côté, celui du "American's Songwriter", dont la majorité des albums sont sous influence Country... il faut dire qu'il n'y a pas genre plus ancré dans l'Histoire même de l'Amérique.
Je suis donc tombé sur cet album de Paul Cauthen qui m'a d'emblée envouté. Il contient exactement tout ce dont on est en droit d'attendre d'un album de country : des guitares ensorcelées refaisant vivre les plus grands mythes, des rythmes aussi bien lancinants qu'entraînants, des choeurs pour apporter de la chaleur et d'autres instruments aussi variés que typiques. Mais surtout, de très belles chansons ("Still Drivin'", "Saddle", "Marfia Lights" , parlant aussi bien de faits d'actualités que de sentiments universels, porté à merveille par la voix de Paul, au timbre proche de celui de Rover. Le tout empaqueté dans une production très propre...
Bref, vous l'aurez compris, "My Gospel" n'apportera rien de nouveau au genre mais en est un très bel album, une entreprise vraiment réussie faisant honneur au genre et qui devrait plaire aux fans de Country, comme aux amateurs de musique en général. Et de ce pas, je vais me ruer sur les albums de "Songs of Fathers", groupe d'où vient l'artiste.

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Ah putain ! Ça fait du bien ! Avec ce nouvel album, ATCQ prouve qu'on n'est pas obligé de faire dans l'auto-tune pour produire du bon rap en sonnant aussi futuriste qu'old-school. Il suffit de savoir choisir ses samples et les mixer à brio, chose qui parait-il est une gageur chez cette bande, comme ce flow et ce style à la cool, souvent brillants. Je laisse mon camarade fan en parler, il le fera sans doute mieux que moi. https://www.youtube.com/watch?v=GpQy2O2QFOc

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Encore une fois, un groupe qui mériterait d'être plus réputé; surtout en France où personne n'en parle. De Norvège, ils nous livrent du Garage Rock enjoué, à l'esprit Californien, aux refrains attrayants, Pop et survoltés et aux riffs plutôt inspirés, même s'il n'évite pas quelques réminiscences. Courts comme l'album et efficace, il n'attend plus que notre écoute.

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Le single pour la Cop21 m'annonçait de l'épique, la voix d'Anohni (ex d'Antony and the Johnsons, maintenant devenue femme) mariée à une production de blockbuster ; de l'électro presque downntempo qui tabasse (Hudson Mohawke est à la prod') imprégnée d'ambiances quasi-filmiques façon Woodkid. Mais le soufflé est très vite retombé, et c'était déjà une constance dans la discographie d'Antony and the Johnsons, il/elle n'arrive pas à maintenir la qualité de son art sur un album complet. Et c'est bien dommage car ce dernier démarrait en fanfare, étourdissant. Les paroles, engagés dit-on, sont simplistes et directs. Les ambiances s'enchaînent avec plus ou moins de réussistes... J'adore toujours autant ta voix Anohni, mais ce n'est toujours pas l'album que j'attends de toi ; alors que ça aurait pu avec cette prod' ! A suivre...

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The Veils fait partie de ces groupes qui gagneraient à être plus connu et Total Depravity, l'album (le 5ème) avec lequel je les découvre. J'aime ces formations qui vont plus loin que le style qu'ils initient, explorant d'autres genres, se permettant des excentricités instrumentales, qu'elles soient ici dans le vacarme électronique de la prod d'El-J ou dans des ponts plus jazzy, dansant ou groovy. On est ici dans un milieu sinueux entre le post-punk noise de Soft Moon et le blues des Black Keys. Et même si l'émotion passe à travers la voix de son chanteur, le travail mélodique mettra du temps à s'immiscer complètement, demandant votre attention. Y a t-il plus catchy dans leur passé musical ?

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J'avais ri en lisant la critique des Inrocks, qui voyait des influences de PNL partout... malheureusement, c'est vraiment le cas, et ça tire l'album vers le bas, la posture contrecarrant l'Amour plein de naïveté se dégageant des meilleures pistes. Les Inrocks crient aussi au génie du retour à la variét' des années 80, mais ce génie existait et s'entendait déjà sur les chansons de Yelle, pour ne citer qu'elle. Au final, on aurait aimé qu'ils ne soient jamais tombé sur des albums modernes, pour nous offrir une musique plus libre, de montrer toute sa sensibilité comme Berger le faisait sans se préoccuper des "on-dit".

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On retrouve aujourd'hui mon camarade de Jam & Marmelade https://www.youtube.com/watch?v=y39QuHNlJiU pour nous parler un peu de Lapsley, nouvelle sensation britannique... Je suis légèrement moins enthousiaste... Je connaissais déjà la demoiselle de part son single "Station" que je trouvais vraiment frais dans son minimalisme... Mais sur tout un album, ce qu'on finit par "trop" remarquer, c'est la production. Car si elle est bonne chanteuse, Lapsley est également productrice, et là, elle nous montre surtout tout ses talents de productrice ; des effets, de la compression, du mixage : en veux-tu en voilà ! Et ce, toujours dans un son épuré qui caractérise la musique moderne ; ça manque de foisonnement de sons, de folie, on n'en retient que la maîtrise.
"Long Way Home" est un premier bel essai mais il faut donc, selon moi, que Lapsley se libère de sa propre production pour véritablement s'envoler et privilégier alors une pop moins numérique, où prévaudra l'imagination à la technique. Je resterais donc sur mon amour de "Station".

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Je connais peu la discographie de Louise Attaque, outre leurs tubes les plus connus, par contre, j'ai écouté les deux percées solos de Gaëtan Roussel et j'ai bien apprécié la première (un peu moins la deuxième). Je suis désolé pour tout les fans de Louise Attaque mais cette "Anomalie" s'inscrit plus dans la veine de Gaëtan Roussel que du groupe rock que vous aimiez encore tant il y a 15 piges. On retrouve ici sa passion pour les textes faciles mais subtils, les hymnes efficaces et la production bien plus électro-pop qu'à l'aune des années 90,2000. Et puis sa voix si particulière, avec laquelle il joue pas mal tout le long. Et puis aussi, la facilité avec laquelle il nous vend ses gimmicks vocaux et sonores. Gaëtan est définitivement un grand artiste pop, bien plus que rock.
Si "Orpailleur" pouvait être décevant, les retrouvailles avec le groupe qui l'a fait connaître lui permettent de retrouver l'inspiration à nouveau et "Anomalie" s'avère être alors un bon album de Roussel... Pour les fans de Louise Attaque, ça sera peut-ête plus difficile... "C'est juste qu'on ne se ressemble plus, depuis si longtemps..."

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Ne vous fiez pas à ma note ! "Man Made Object" est un grand album d'électro-jazz moderne... il faut dire que le jazz, à la base, ce n'est pas trop mon truc puisque j'inscris mes goûts dans ce qui est un de ses exacts opposés, la "pop". Mais ici, "Gogo Penguin" insuffle bien plus à son jazz ; de la Dance sur le sublime gimmick mélodique "Branches Break", du Philip Glass sur l'ouverture "All Res"... on croise la musique de film, le trip-hop et c'est finalement une belle aventure que propose cet album (avec un petit coup de mou dans sa deuxième moitié quand même...) C'est qu'ils vont finir par me faire apprécier le genre les enfoirés !