Les meilleurs films de 2024 selon John Peltier

Annotation :

Qui sont les gentils, qui sont les méchants ? On ne saura pas. L'opposition sur le territoire américain qui s'offre à nous, c'est une coalition Texas / Californie (what ?) contre le gouvernement en place. Les héros, ce sont les photo journalistes, ceux qui documentent. La guerre est très bien filmée, ici. De beaux moments de tension et un attachement à cet attelage hétéroclite de 4 archétypes du journalisme.

La scène : "what kind of american are you ?"

Annotation :

J'ai commencé ce film avec une impression de vouloir trop faire système du cerveau humain, jusqu'à la caricature. Je suis vite passé à autre chose. Film d'animation merveilleux, symbolisant la lutte des émotions dans le crâne d'un adolescent, rempli de pleins de poésie pour symboliser les luttes du moi, du surmoi, de l'inconscient (le courante de la pensée, les souvenirs enfouis).

La scène : la tempête de l'anxiété

Annotation :

Ca commence par un film relativement normal (même si le mâle dominant de l'histoire est volontairement caricatural), avec une caméra qui frôle le corps féminin à la mode male gaze, et ensuite, on vire au film d'anticipation, puis horrifique, pour finir en grand-guignolesque.
Film féministe, qui cite beaucoup des films d'horreur, type The Shining ou Carrie (version de Palma), qui en fait trop et trop longtemps, mais qui touche son but.

La scène : la naissance du monstro Lizzasue

Annotation :

La note est belle, mais au-delà de l'histoire, sans doute un peu réinterprétée, mais parfois trop ellipsée par Villeneuve, ce qui m'a vraiment beaucoup plus dans cette deuxième partie, c'est le travail visuel. Que ce soit dans le désert, dans les villes ou empires, l'imagerie est sublime. C'est ce qui me fait pousser la note.

La scène : les jeux du cirque

Annotation :

Ce film qui parle du racisme dans le sud des Etats-Unis (c'est presque devenu un genre à part entière) est mené tambour battant. La première heure est très prenante, et on prend évidemment complètement fait et cause pour le héros, seul ou presque, mais courageux et fort de ses états de service dans l'armée (et pour que je me range de ce côté-là, il en faut). Don Johnson campe un méchant bien crasseux et bien pourri. Il a toujours été meilleur en pourriture, quand on y pense.

La scène : l'assaut du PD par une seule personne

Annotation :

Alien, c'est ma saga préférée, y a pas. Je ne nie pas l'inégalité des films, et je ne nie pas que cet épisode est un peu un produit de consommation, mais il faut retenir le plaisir. Certes, pas mal de fan service, avec des répliques cultes, mais aussi, pas mal de remise au goût du jour des premiers épisodes et le retour d'un personnage inattendu.

La scène : l'attaque multiple des aliens en apesanteur

Annotation :

Thriller pontifical sans véritable mort (à part le pape, bien sûr), autour de l'élection du nouveau pape. Dans un huis-clos très réussi esthétiquement et spectaculairement (St-Pierre de Rome, ça pète et ça facilite la beauté des images), l'intrigue fonctionne bien. J'ai été pris du début à la fin. Le twist ultime est petit peu too much, mais a le mérite de pousser des tabous.

La scène : après l'attentat, la réunion des cardinaux dans la salle de cinéma.

Annotation :

Enième version cinématographique du Dracula de Bram Stoker. Celui-ci se veut dans la lignée du Nosferatu de Murnau sorti en 1922. Comme on (je) connait(s) bien l'histoire (même si j'y suis allé avec mes enfants, qui ont pris le film autrement), tout l'intérêt devient de regarder quels sont les partis pris esthétiques. Pour cela, le film est très réussi, et les citations à Murnau également sans être grotesques. Beaucoup de plaisir visuel, donc, mais aussi, bien qu'on connaisse l'histoire, un peu de frayeyr.

La scène : finir un film par une scène fixe merveilleusement réussie et horrifique, chapeau

Annotation :

Quand Robinson Crusoe trouve sur son île déserte un petit gars naufragé avec son chien, ça donne une belle histoire de rencontre entre un vieux japonais et un jeune anglais, le tout sur fond de défense des animaux sauvages.
Graphisme très coloré et à plat pour les animaux et les personnages, en 3D pour les paysages, créant un contraste intéressant.
Le petit gars ne déborde pas de charisme, c'est dommage, mais ça ne gâche pas trop le plaisir.

Annotation :

Quasi huis clos à la douane de New York. Tension qui monte pour un couple qui tente l'immigration (légale) devant un interrogatoire serré. Quand les autorités américaines rentrent dans les affaires privées des gens pour en déterminer les confondre sur leurs sincérités. Au-delà de l'exercice de style, une critique subtile des pratiques pour contrôler l'immigration.

La scène : quand la femme commence à comprendre des choses

Annotation :

Histoire d'un parrain corse et de sa fille, tous deux en cavale. La Corse est filmée dans sa beauté et son abrupteté, tout comme les sentiments à fleur de peau. La mort ne fait pas que rôder, elle est présente à tous les détours, mais c'est parce que les hommes le veulent bien. Cette mort n'est pas magnifiée, tout autant que ce système mortel n'est vraiment dénoncé. C'est ainsi, c'est la Corse.

La scène : le retour de la rivière

Annotation :

Atmosphère de tension dans ce lycée. Des vols, un peu de racisme. Et puis, quand une professeure à l'intégrité morale et comportementale très forte et très exigeante commet une erreur fondamentale, c'est le début de la perte de contrôle. Sorte de thriller social efficace et bien filmé.

Annotation :

Evidemment, l'idée a été déjà traitée dans les deux premiers films de la franchise. Mais cette tension venant du fait qu'on ne peut faire aucun bruit à moins de ne se faire déchiqueter très rapidement reste très très efficace. Le contexte, dans New York, avec cette Samira un peu aigrie de sa phase terminale d'un cancer et son chat est assez réussie. On alterne assez bien entre des moments de poésie et de terreur.

La scène : la dernière

Annotation :

Je ne suis pour le moment qu'un enfant des deux derniers Mad Max. Fury Road et donc Furiosa. Ce-dernier ne réinventant pas fondamentalement la route de la colère, on ne peut noter aussi bien. Pour autant, c'est cool, le test de Pechbel est passé haut la main, les scènes d'action en bagnole sont toujours aussi impeccables, en tout cas, créatives, artistiques, soufflantes.

La scène : le car-fight dans la fabrique d'armes à ciel ouvert

Annotation :

Une histoire reste une bonne histoire. Ceci est une vraie bonne histoire, qui m'a un peu évoquée, le "Prisoners" de Villeneuve. Mais il y a des trucs qui clochent. Des réactions du personnage principal parfois compliquées à s'expliquer. Ca peut faire sortir du film, parfois.

La scène : les funérailles

Annotation :

Graphiquement hors concours, c'est magnifique dans les détails de la nature, les arbres, les plantes, le ciel, la ville. On ne saura pas pourquoi, mais il semblerait que la civilisation humaine ait périclitée. Et les eaux montent, montent, sans qu'on sache pourquoi. Un chat, un chien, un lémurien, un capybara et un oiseau (une grue ? je ne sais pas), se retrouvent dans un bateau. On suit leurs aventures, et on les regarde adopter dans une certaine mesure des tempéraments ou des capacités humaines. L'oiseau et le capybara savent barrer, le chat partage son poisson, le lémurien se regarde dans le miroir. Seul le chien fait le chien.

La scène : le sauvetage du capybara

Annotation :

Sans être honteux, ce n'est pas le meilleur opus de la franchise. Mais c'est intéressant. Critique de la religion, de la manipulation des foules, des pasteurs soi-disant touchés par la grâce. Et puis, William H. Macy, en exécuteur servile de la volonté des singes, c'est toujours bon.

Annotation :

Pas facile de parler de ce film. Si le Gladiator façon Crowe n'existe pas, on peut considérer le scénario comme original. Sinon, c'est plutôt une redite : l'ascension au sommet d'un gladiateur dont on a décimé la famille et qui veut se venger. La première scène de bataille est bien menée, les combats dans les arênes sont inégaux.
Mescar a trop des faux airs de Jonathan Cohen pour que je le prenne complètement au sérieux. Denzel Washington surjoue. C'est amusant, mais décrédibilisant.
Et pourtant, je ne me suis jamais ennuyé.

Annotation :

Je surnote parce que :
- ça se passe essentiellement à Rome (j'adore l'Italie) dans les années 70, années de plomb, et l'ambiance est bien rendue
- ça m'a évoqué Suspiria, ce film d'épouvante baroque 'n roll culte d'Argento
Sinon, c'est du classique : la bête est là

Annotation :

Film éminement méta, racontant le tournage d'un film social sombre sous le prisme d'une comédie visant à montrer les dessous du cinéma, de son financement, et du traitement de ceux qui font le film, producteurs, réalisateurs, techniciens, acteurs, bénévoles. Je ne suis toujours pas fan de Jonathan Cohen mais j'aime toujours Souheila Yacoub.

Annotation :

Un film polonais production Netflix. Donc qualité Netflix assurée. Un whodunnit bien senti, au coeur des montagnes polonaises enneigées dans un bon vieux château avec une famille plus ou moins soudée. Ca ronronne, mais ça se laisse voir sans déplaisir.

Annotation :

On est content de retrouver Po, certes. On rit de bon coeur, certes. Mais l'histoire, n'a pas le souffle habituel. On a l'impression de voir un moyen métrage Kung Fu Panda sur Netflix. Dommage, l'idée de la transmission était bonne.

Annotation :

Du pur produit industriel Netflix. On fait appel à un bon faiseur de film (pas un cador non plus, en l'occurrence) et on met l'action en place. C'est divertissant mais vain et déjà vu.

Annotation :

On peut évidemment parler d'un film divertissant. Mais c'est aussi un film impersonnel. Les personnages sont tracés à traits grossiers, le scenario et les situations n'ont rien de crédible. L'industrie du cinoche Netflix bat son plein, un vrai film popcorn.