Les meilleurs films de 2024 selon lhomme-grenouille

Annotation :

Si on m'avait dit en janvier 2024, au moment de le découvrir en salle, que ce serait là mon film de l'année, j'avoue que j'aurais sûrement fait la gueule.

Malgré tout, c'est un fait : j'ai trouvé ce film vraiment efficace dans sa manière de dépeindre le revers du rêve américain. Subtil, bien conduit, bien interprété. Les rares moments qui pourront paraître surfaits se révèlent être, au final, des éléments d'histoire vraie que le film a en plus cherché à atténuer. Autant dire qu'il s'agit là d'une belle réussite, même s'il ne s'agit pas là d'un film qui marquera ma cinéphilie.

Annotation :

Bon bah voilà...
J'en suis là.

Alors après qu'on ne se méprenne pas non plus hein ! J'ai beaucoup aimé ce "Comte de Monte-Cristo" ; je me suis même surpris, en allant le revoir, à l'apprécier encore davantage que lors de mon premier visionnage.

Mais bon... On ne va pas se mentir non plus, ce film tient bien plus d'une commande joliment exécutée plutôt que d'un film racé qui transcende les esprits et les cœurs. Seulement voilà, faute de prétendants plus engageants, force m'est de constater que ce "Comte de Monte-Cristo" est mon dauphin de l'année 2024...

Amertume mise à part sur ce que ce choix par défaut révèle de la qualité de cette année, je ne vais néanmoins pas cracher dans la soupe. Si c'est ce film que j'ai finalement choisi c'est parce qu'il a ce qui aura beaucoup manqué à ses rivaux : il a d'abord pour lui un vrai sens de l'élan et du panache et surtout il a pour lui une noble intention qui l'habite ; en l'occurrence ici celle qui consiste à redonner du souffle et de la carrure au spectacle populaire. Donc, sans nul doute, dans une année normale ce "Comte de Monte-Cristo" n'aurait sûrement pas figuré sur la deuxième marche d'un podium. Mais faute de combattants, les médailles reviennent toujours aux soldats les plus méritants.

Annotation :

Là encore, je me surprends à voir un tel film figurer aussi haut. Néanmoins, reconnaissons toutefois à Villeneuve cette qualité de savoir, avec cette saga, renouer avec le grand spectacle de qualité. Il y a là-dedans un savoir-faire évident qui, à défaut de transcender, a le mérite de remettre les tables à l'endroit.

Annotation :

Lors des premières minutes de visionnage, je l'avoue, je n'y croyais pas plus que ça, à ce "Blue Giant". Cependant, la propreté globale de la démarche a fini par me séduire sur le temps long, trouvant même l'ensemble très impactant pour ce qu'il cherchait à dire et à faire sentir.
Encore un film qui confirme qu'en ce moment, il y a quelque chose à espérer dans le film d'animation japonais.

Annotation :

Eh bah voyez, ça sera peut-être l'une de mes rares satisfactions au fait de connaître une année de disette : le fait de me rappeler au bon souvenir de ce "Poor things".

Enthousiaste au sortir de la salle, le film avait très mal vieilli par la suite dans mon esprit. En vrai, je crois que c'est surtout ma désillusion à l'égard de Yorgos Lanthimos qui a surtout impacté mon souvenir du film. Car à devoir le faire figurer dans ce top, je me rends à devoir le considérer à nouveau ce "Poor Things", et me rendre compte qu'au bout du compte, il reste quand même bien sympa comme film.

Certes, il peut agacer tant il est bien moins que ce qu'il prétend être. Mais au-delà de ça, il reste une belle distraction presque naïve dont j'aurais loué le premier degré et la générosité si ça n'avait pas été le bon Yorgos qui avait été aux commandes. Donc comme quoi, tout n'est pas à jeter – loin de là – dans la filmographie de ce réalisateur certes un brin surcôté.

Annotation :

C'est quand j'en viens à considérer que, oui, "Kung Fu Panda 4" fait bien partie de mes meilleures expériences ciné de 2024, que je me dis qu'il y a un problème dans le septième art mondial.

Alors encore une fois – ne nous y trompons pas hein ! – moi je l'ai trouvé très bien troussé ce "Kung Fu Panda 4", là n'est pas l'histoire. Mais c'est juste que je constate simplement qu'il suffit aujourd'hui de faire un film sachant restituer le sens de l'épopée avec un vrai souffle formel pour faire en sorte que même une suite de suite de suite parvienne à me faire plus d'effet que l'essentiel de la production mondiale.

Voilà qui dit quelque chose, tout de même. Certes quelque chose du cinéma que je suis – je ne renie pas – mais aussi, au regard de mes tops précédents, quelque chose de l'état du cinéma.

Annotation :

C'est l'autre avantage des années de merde : c'est que ça laisse la place à des films clairement imparfaits mais qui ont néanmoins eu le mérite d'avoir quelques fulgurances bienvenues. Pour moi c'est le cas de ce "Civil War" qui, en cas de revisionnage, pourrait peut-être même gagner un petit galon d'estime supplémentaire.

Annotation :

Autre film imparfait au possible et qui n'a clairement pas su mener sa barque à bon port, mais un film qui a eu le mérite de faire une proposition de cinéma. Et là-dessus, moi je ne crache pas.

Annotation :

Je n'en reviens pas moi-même de faire figurer ce film dans mon top, mais l'arithmétique a parlé, que voulez-vous. "Argylle" c'est gras, c'est too much, ça fait régulièrement d'énormes fautes de goût, mais globalement ça a su se montrer généreux et enthousiaste, et c'est l'un des rares films qui m'a fait ressortir avec le sourire...

Et en vrai ça me fait un peu plaisir de le faire figurer dans le Top ce film. Je sais qu'il est crassou et qu'il y a plein de raisons (légitimes) de le vomir. Mais bon voilà, j'avoue qu'en ce qui me concerne j'ai vu quelque chose qui m'a plu derrière la laideur. J'ai vu une générosité, un savoir-faire et surtout une approche très premier degré qui me manque beaucoup en ce moment. Donc oui, "Argylle" c'est moche, mais "Argylle", pour moi, ça reste du bon. C'est même clairement mon plaisir coupable de l'an dernier.

Annotation :

Bon... C'est vraiment quand tu fais figurer ce "Juré n°2" dans ton classement que tu te rends compte à quel point ton année passée au ciné n'a vraiment pas été gégé. Alors OK, ça reste globalement sympa et puis c'est le dernier film du grand Clint, néanmoins – et je pense que vous l'aurez tous compris – la place de ce "Juré n°2" n'est clairement pas acquise pour des mois et des années, surtout si je me permets quelques petites séances de rattrapage d'ici-là... ;-)