Roger Waters est devenu le dictateur. Avant même de cracher sur un fan, il décide d'écrire un album concept basé sur La Ferme des animaux de George Orwell, l'album critique l’Angleterre de par ses paroles mémorables et son univers sombre et obscure, donnant à chaque animal, une valeur de la société. A noter que tout les morceaux sont écrits par Waters.
Commençant doucement avec le début de Pigs on the Wing qui clôture aussi l'album, le morceau sert ici de passage amoureux et doux, contrastant avec le milieu de l'album, beaucoup plus sombre que la plupart des titres du groupe.
Le premier gros morceau de l'album débute et c'est Dogs, rappelant un autre morceau où un chien donné les paroles au titre d'un ancienne album du groupe. Mais ici, on représentent les hommes d'affaires mégalomanes qui se détruisent eux-mêmes, ainsi que leur entourage, en étant obsédés par leurs ego et leurs carrières. Un monde dur qui règne dans le pays des Pink Floyd. Le morceau est long, d'une durée de 17min enchaînant trois partie distinct. On y constate ainsi une partie de couplet entrecoupé de solo en premier lieu, puis le morceau continu sur une partie laissant libre cour à Gilmour est ses solos. La deuxième partie est ensuite plus sombre grâce au synthé de Wright. Le chien est appelé par le sifflement, les sons ressemblent à des jappements. L'ambiance pèse ici et le malsain règne toujours. Puis la guitare acoustique reprend un nouveau thème, plus joyeux mais sans réelle implication. Le groupe rejoint la beauté de ses plus grands titres et le spectateur est emporté. Puis le solo de David reprend un air des plus hard rock. Le groupe s'ambiance et il semblerait que Deep Purple ce soit invité. Mais non, c'est le talent toujours présent du groupe qui fait sifflé la guitare, d'un son planant et majestueux. L'envole est là, les paroles sont magiques, à vous de les écouter.
Un nouvelle animal apparaît ici. Est c'est le cochon avec Pigs (Three Different Ones). En effet, Roger Waters veut ici nous décrire les personnes ayant atteint le sommet de l'échelle sociale, ceux qui ont l'argent et le pouvoir, et qui manipulent le reste de la société pour rester puissants. Et c'est grâce à trois noms qu'il nous donne des exemples sans jamais réellement les nommer. Commençant par les hommes d'affaires en général, le morceau continu en critiquant Margaret Thatcher. La dernière partie s'attaque à Mary Whitehouse qui aurait insulté le groupe, et non à la maison blanche comme beaucoup l'eurent cru à l'époque. Prenant avec des bruits de porc, un aspect plus sale que d'habitude, presque digne ici de Nine Inch Nails, sans allez dans le délire Industriel. Mais le son est critique, plus que les derniers albums et l'on ressent un aspect énervé chez le leader/dictateur du groupe. L'harmonica faisant office de cochon remplie le son d'un côté désespéré, comme un message des plus torrides. Puis le thème reprend, tout comme le morceau d'une durée de 10min environ. Le son des percussions de Mason donne le rythme à une guitare déchaîné. Le groupe crache pour la première fois sa haine d'un gouvernement capitaliste emplie de cochon et de chien, laissant le peu qu'il reste au mouton qui suivent.
Ainsi, la suite comme vous l'avez deviné, parle des moutons avec Sheep. Encore coupé ici en trois partie sur 10min, le morceau raconte l'histoire des prolétaires, qui comme les moutons, ignore ce qu'il se passe autour d'eux. Pourtant, la suite leur montre les dures réalités de la vie, l’abattoir proche d'eux. Bousculant les codes, c'est dernier demande à la foi de les aider. Et ces derniers apprennent à maîtriser le kung-fu. Et la dernière partie montre leur révolution contre les chiens et les cochons, finissant sur un happy-ending que l'on prendrait pour un rêve. Le son monte au milieu des bellement et des rebellions. C'est la guerre et les guitares le font bien sentir. Puis le synthé pose la tension. C'est la fin qui approche ? Ou est-ce le début de ce qui suivra dans The Wall
? La question est là, mais les moutons ne l'entend pas de cette oreille. Alors c'est la fin. Le cri de Waters transperce l'auditeur et c'est l'explosion, la jouissance des sens. La musique s’ébat, combat, et dirige. Un joyeux bordel compréhensible, d'une histoire des plus révolutionnaire.
Tout le long de l'album, je me rend compte de ce que j'avais loupé à l'époque de ma première époque, faisant ainsi remonté cet album dans mon estime. L'histoire ici est réellement narré avec la musique, donnant au cerveau les images. Un cochon qui volent au dessus d'une usine. C'est donc cela les débuts du mouvement Punk vu par Pink Floyd. En effet, l'idée de rébellion est clairement vu par Roger, mais pas forcément par les autres qui y voient plutôt un nouveau Barrett. L'album se finit et je me dis que le génie, malgré tout, est là, enfermé dans ce groupe qui l'utilise à bonne escient. La musique disparaît avec la guerre, laissant place au ailes et à l'un des meilleurs albums du groupe. Mais cela dura t-il encore longtemps ? Encore un peu avant la rébellion du groupe.