À l'origine (souvenirs du Palace...), Aphex Twin, c'est de la bonne ambient.
Là il détonne avec un album (deux CD !) pas facile d'écoute : d'abord le musicien alterne entre morceaux doux et morceaux agités (c'est le moins qu'on puisse dire). Cette systématicité qui vire au système est crispante au long court.
Ensuite il y a ce caractère expérimental, irritant : c'est pas super harmonieux, on se demande si Richard n'a pas abusé du principe « vous savez, moi je fais de l'expérimentation, hein, après, que ce soit audible, c'est pas mon problème...».
Et pourtant, à chaque fois que je réécoute l'album, malgré mon énervement, je ne peux pas m'empêcher de penser que c'est super malin, quand même, comme musique. Un peu comme le maté (argentin) : dans mon souvenir c'est jamais bon, quand j'en bois c'est quand même très très étrange, mais j'en veux encore. Je crois que c'est la définition d'addictif.