J'ai, en règle générale, beaucoup de mal à critiquer un album.
Soit parce que je reste scotché à une chanson bien spécifique dans l'album et que je ne porte que très peu attention au reste, soit parce qu'un album me laisse indifférent, soit, et surtout pour ce motif qu'un album musical c'est avant tout du son, il n'y pas d'image devant nous, à moins d'être atteint de synesthésie, il me semble compliqué de visualiser la musique.
Alors, nous pouvons toujours l'imaginer, mais mettre des mots sur nos ressentis n'est clairement pas une tâche aisée, il faut savoir le romancer, le métaphoriser, le rendre visible à tous.
C'est ce que je vais tenter de faire par le biais de cette critique, cet album a été un album charnière à une époque extrêmement difficile de ma vie.
Cet album, alors que j'étais au plus mal m'a, grâce à sa seconde piste, redonné vie. Redonné goût aux choses. Le reste de l'album m'atteindra quand à lui un peu plus tard, mais Arcade Fire m'a redonné goût à la vie, m'a fait dire qu'il existait encore de belles choses à découvrir et à ressentir, ce morceau je l'ai ressenti. Puis le suivant, Une Année Sans Lumière, puis Haiti, Puis Rebellion (Lies)....
Alors ce n'était pas le premier album d'Arcade Fire que j'écoutais, j'avais écouté Reflektor l'année de sa sortie sans qu'il me traverse et m'illumine autant que ce Funeral dont il se dégage une véritable énergie rebelle, un énergie qui m'a redonné la force de me lever malgré des jours difficiles, une énergie teintée et baignant dans une certaine mélancolie heureuse et puissante.
Je crois qu'à ce jour, c'est le seul album d'Arcade Fire qui me fasse autant d'effet et qui a su résister à l'épreuve du temps et de mes multiples écoutes qui ont suivies.
Merci Arcade Fire pour cet album.