Raw Power : braillard, crade et parfaitement génial.
« Raw Power », c’est le troisième album des Stooges, sorti en 1973. Un de ces albums qui me fait regretter de ne pas être née quelques décennies plus tôt car, encore aujourd’hui, la première écoute vous met une claque dans la gueule, mais alors remis dans son contexte et son époque, qu’est-ce que ça devait donner ! Un de ces albums qui fait que mes voisins doivent nourrir des projets de meurtres à mon égard, aussi.
« Raw Power », en étant tout à fait objective, ce n’est pas le meilleur album du groupe, « Funhouse » est qualitativement au-dessus, et pour moi il se tire la bourre avec « The Stooges » mais reste celui que j’écoute le plus souvent, et surtout qui, pour moi, est le plus jouissif à l’écoute.
« Raw Power » c’est brut, violent, punk, crade ! Ça vous décolle les tympans qui ne cessent pourtant d’en redemander et vous avec. Avec un son par moment… dégueulasse… il faut bien l’admettre, mais du punk, du vrai rock déchaîné avec un son tout lisse et propret, moi j’adhère pas d’façon.
« Raw Power » c’est moi qui chante faux pour rajouter au bordel ambiant « I’m a street walking cheetah with a heart full of na-palm ! » avec cette ouverture parfaite qu’est Search & destroy, qui annonce de suite la couleur : les berceuses, ce n’est pas ici !
Ici on prend en pleine figure Your pretty face is going to hell, Raw power ou Shake appeal (essayez de vous retenir sur les “shaaa-aaa-ke appeal…” je pense que cela est humainement impossible).
Ici on écoute les plus lascives Penetration et I need somebody (que je considère comme le meilleur morceau de l’album).
Le tout se termine sur Death trip, avec un Iguane braillant comme on l’aime et un son saturé.
Alors ouais le mixage est dégueu, ouais c’est moins chef d’oeuvristique que Funhouse, mais bordel, qu’est-ce que c’est bon !
Et qu’est-ce qu’on fait une fois la dernière piste écoulée ? Personnellement, j’appuis sur Replay.