Je me baladais dans la rue lorsque j'ai lancé Trinity. Autour de moi, les bâtiments haussmanniens se désagrègent. La pierre blanche fut remplacée par de grandes fenêtres. Les buildings jaillirent de terre. Autour de moi tout n'était que néon et crasse. Le ciel se drapait de nuit.
Le projet est vaporeux et je me retrouve tout entier pris dans les volutes autotunées. Alors que MEGATRON et ses rythmiques martiales me donnent envie de briser les vitres des abris de bus, la mélancolie de MILLION FLOWERZ fait rejaillir mes déceptions amoureuses et me donne envie d'appeler mes exs pour leur crier mes regrets. Cet album, c'est un grand huit émotionnel, il me secoue, me remue les tripes. Me fait ressentir une multitude de sentiments différents.
Je sors de cette écoute bouleversé. Les bâtiments reprennent leur forme normale. Le ciel, auparavant noir charbon, retrouve sa teinte bleu.
Je n'ai qu'une certitude après cet album. Plus que jamais, tout est digital.