Booba, c'est mon Beaujolais. Je sais que c'est pas bon mais j'y vais. Je sais que c'est un coup marketing bien huilé mais j'me fais pigeonner. Je sais que ça va à l'inverse de mes valeurs mais je succombe. Ceci-dit, Contrairement au Beaujo, je l'apprécie.
Booba, c'est du rap sur autotune que j'exècre habituellement mais est-ce que c'est maitrisé, comme dans Friday, où suis-je simplement un fan-boy aveugle ? Booba c'est, comme il le dit si bien dans Bouyon, "Des putes, la drogue, des armes" soit l'apologie du sexisme et de la violence alors pourquoi tolérer ce mots que me révulses au quotidien ?
Car Booba, c'est aussi des punchlines maitrisées, à base d'une multitudes de références, qu'elle soient historiques "Parole d'Attila le Hun, je n'sais qu'affronter mes peurs" (Terrain), à d'autres artistes "C'est pas le quartier qui me quitte, C'est moi j'quitte le quartier" (DKR), politiques "Carla Bruni joue de la gratte à Sarkozy, Petite Marocaine se tape Berlusconi (E.L.E.P.H.A.N.T), culturelles "T'as beau faire du MMA, j'vais t'faire bouffer ton RSA Tu nies les faits mais j'étais là, t'as 6 étoiles dans GTA (Friday)", "et par dessus tout, des punch à s'frapper l'cul par-terre, "Flics alcoolos dans le Berlingo (ouloulou)" (Nougat) ou un mélange de tout ça "J'suis un macaque selon Darwin, j'ai une grosse bite selon Marine" (Drapeau noir).
N'oublions pas des instru' toujours aussi propres, des feat efficaces comme Damso sur 113, et une pointe d'ouverture sur des morceaux comme petite fille.
Au final, l'introduction de l'album sur Centurion me fera office de conclusion "Si t'enlèves Élie Yaffa, t'enlèves un roi"