Le concept de base ne m'emballait pas trop : récupérer un gars dans un carton devant sa porte et en faire son animal de compagnie... C'était pas un synopsis qui me vendait du rêve. Sauf qu'à force de chercher des "top josei à lire" et d'y retrouver Kimi Wa Pet à chaque fois, j'ai fini par me décider. Sans grande conviction. Et malheureusement, je n'ai pas réussi à changer d'avis au fil de ma lecture (ça m'est déjà arrivé plusieurs fois hein ! N'allez pas croire que je suis bornée :D).
D'abord, le personnage féminin : Sumiré. Sincèrement, elle était relou de ouf. Je ne peux pas dire que je l'ai trouvée carrément antipathique, ce serait très méchant pour elle, mais son indécision chronique et son incapacité à faire comprendre à tous qu'elle n'est absolument pas comme ils pensent (carriériste, autoritaire et déterminée) m'a fatiguée. Potiche au possible, elle est incapable de montrer ne serait-ce qu'1% de ce qu'elle est à celui qu'elle est persuadée de toujours aimer, parce qu'elle l'aimait à l'Université. Une raison parmi tant d'autres me direz-vous. Pendant des mois et des mois, elle se force carrément à le voir, à coucher avec, alors qu'au fond, elle sait parfaitement qu'elle ne pourrait pas vivre sa vie avec lui.
En 18 tomes, je n'ai pas eu l'impression d'en apprendre beaucoup sur les personnages. Je m'attendais à plus de profondeur, ou au moins à ce que les personnages évoluent vraiment, histoire de contrebalancer avec le style shojo (souvent superficiel sur les personnages, encore que !). Je ne peux pas nier qu'il y a eu quelques tentatives, notamment pour Sumiré et Momo (l'animal de compagnie donc)... Mais tous les autres ?! Hasumi par exemple, le petit ami que Sumiré nous traine pendant 90% de la série !
L'hypocrisie du plot twist (qui n'en est pas vraiment un, puisqu'on est sûr à 90% que les 2 personnages principaux vont bien finir par se lancer) m'a presque anéantie. J'ai eu une pitié infinie pour Hasumi. Tellement naïf... Son histoire m'a beaucoup plus attristée que celle du personnage féminin principal. J'ai été relativement consolée par le changement de comportement de Fukushima, qui, néanmoins, reste pour moi un personnage amené dans l'histoire dans le seul but de justifier la pseudo sainteté de Sumiré. Alors certes, la fin est chou, mais elle m'a laissé un goût amer tant par sa précipitation que par son improbabilité. Comment peut-on nous laisser là avec pour seule explication "mu d'un amour pur et sincère, ce qu'hier notre volonté refusait de faire, n'est finalement plus un calvaire" ? (Ouais je fais des rimes, de temps en temps.)
Heureusement, Momo était là pour me remonter le moral à la fin de cette histoire que je qualifierais de "louche". Lui au moins, il est rigolo quand il le faut. Lui au moins, il a un sens. Enfin, si l'on met de côté le fait qu'il a été recueilli dans un carton, évidemment. J'ai beaucoup aimé ce personnage, très attachant et probablement très complet dans la tête de l'auteur (puisqu'il a, lui aussi, subi les affres du survol).