Chronique complète :
https://sunread26.wordpress.com/2023/12/23/errance/
Extrait :
Ayant déjà quelques titres de l’auteur, j’avais envie d’en tester d’autres. Ce livre est un assez gros rappel de la réalité, et qu’il faut parfois prendre du recul sur l’image que l’on a de certaines personnes. Comme on le dit souvent, on porte plusieurs casquettes, souvent une professionnelle, une pour les proches, et une pour les proches très intimes, voire uniquement pour nous-même. Pour l’Homme, la vision qu’on les autres de nous-mêmes est assez importante, mais cela engendre aussi ses problèmes. Il est difficile de s’en détacher complètement.
Le rapport au sexe des japonais m’étonnera toujours… D’ailleurs, il ne faut pas s’étonner de leur situation actuelle, assez préoccupante, mais largement prévisible. Ils sont éduqués de manière à ce qu’ils se consacrent qu’au travail, donc évidemment qu’ils n’ont pas le temps de faire des gosses ! Ils n’ont même pas le temps pour nouer des relations sincères, ce qui fait que certains se mettent en couples, sans même savoir comment et l’autre. C’est d’ailleurs le cas du couple présenté dans le One shot. Tellement absorbés par leurs travails, qu’ils ne se connaissent même pas, donc évidemment ça finit par craquer. On commence aussi à le remarquer en France (le covid ayant bien aidé de ce côté-là). D’un côté, ils n’arrivent pas à nouer des relations, et de l’autre ils ne pensent littéralement qu’au Q. Notamment avec les prostituées, et ils s’étonnent de ne trouver personne… Au final, c’est cette obsession pour le travail le problème, sans parler de la condition de la femme là-bas, qui doit choisir entre sa carrière et des enfants. Cette partie est bien présenté avec un ami du protagoniste, qui considère que les enfants, c’est le boulot de la femme (machiste pur souche, débile aussi).
Du coup, il faut vous attendre à plusieurs scènes de Q dans le tome. Sans oublier, la scène de tentative de viol que le protagoniste réalise (envers sa conjointe). La vision assez nombriliste du personnage, et selon moi, ce qui reflète le mieux l’humanité. Après tout, toutes nos découvertes et prouesses sont liées à notre égoïsme et notre flemme. La flemme de chasser devient l’élevage. Au final, on a inventé que des choses pour nous faciliter la vie, ou pour nous entretuer. Même si le protagoniste passe par une phase de dépression et que je ne souhaite ça à personne, cela n’excuse en rien son comportement. C’est la description même du gros ***. Il le dit lui-même aussi, et souligne un point intéressant le fait d’idolâtrer quelqu’un. Je dis toujours que ce mot est dangereux, car le fait de mettre quelqu’un sur un piédestal, nous fait presque oublier qu’il est humain, et donc imparfait. Ainsi, on n’en voit plus que le positif, ce qui nous rend vulnérable envers cette personne (on en parle souvent avec les youtubeurs qui profitent de fans mineures par exemple). Même si on aime un auteur, il faut donc toujours prendre un peu de recul, et se dire que l’image qu’il montre en public et sans doute différente en privée (même s’il n’est pas nécessairement un monstre non plus hein).
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