Après une première demi-heure plutôt intéressante, où chaque protagoniste est présenté avec soin, on commence à trouver le temps long. Les affres de ce petit garçon qui veut être une fille sont décrits avec platitude, seules quelques scènes intimes avec sa tante provoquent une certaine émotion. Le rôle du père est réduit à la portion congrue, on se demande même s'il est vraiment le géniteur de l'enfant. La mère est au centre du récit mais ses paroles et ses actes sont peu convaincants et l'actrice, excellente, fait ce qu'elle peut pour défendre son personnage. A la décharge de la réalisatrice il faut bien reconnaitre que traiter un tel sujet sans tomber dans le mélo est un exercice difficile. Le gros défaut du film c'est surtout sa longueur. Deux heures dix pour une chronique familiale qui se déclinerait en une heure trente on appelait ça, autrefois, gâcher de la pellicule. Le numérique c'est pratique, on se fait plaisir, et les metteurs en scène actuels ( à l'exception de Quentin Dupieux) ont adopté la formule :"Pourquoi faire court quand on peut faire long".