Camé et Léon
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le 6 nov. 2017
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Dernier long-métrage de la réalisatrice anglaise Lynne Ramsay (We Need to Talk about Kevin), présenté et récompensé à Cannes du prix du scénario et du prix d’interprétation masculine pour Joaquin Phoenix, A Beautiful Day nous plonge dans le quotidien de Joe, un vétéran. Initialement nommé You Were Never Really Here (tu n’as jamais vraiment été là), le film aurait mérité de garder son titre original, plus mystérieux et moins simpliste.
Linne Ramsay brille par sa mise en scène et met en valeur son acteur principal Joaquin Phoenix, à travers de longs moments contemplatifs et calmes, voir poétiques qui alternent avec des éclairs de violence. Son utilisation du hors-champ durant certaines scènes très brutales, de flash-back, ainsi que des plans « caméra de sécurité », apportent une touche originale au film. Le sound design ainsi que la bande originale renforcent l’ambiance très froide et sombre du film.
Le film a des airs de Drive ou de Taxi Driver, mais c’est surtout pour son personnage principal, en marge de la société et perdu dans une spirale de violence.
A Beautiful Day ne serait pas ce qu’il est sans Joaquin Phoenix. Méconnaissable avec son physique bedonnant, son énorme barbe et son look négligé, il offre une performance hallucinante en homme de main, traumatisé par la guerre, aux pensées suicidaires. Effrayant, fascisant, envoûtant et parfois touchant, l’acteur crève littéralement l’écran.
Déstabilisant et violent, A Beautiful Day est un film dont on ne ressort pas indemne.
Âme sensible s’abstenir, le film est interdit aux moins de 12 ans.
Créée
le 3 janv. 2019
Critique lue 119 fois
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