Parfois un peu lourd, clairement pas aussi poétique ou délicieux que son futur « Comme un avion », Bruno Podalydès signe néanmoins avec « Adieu Berthe » une jolie comédie, où il trouve une liberté de ton, un sens de l'absurde bien loin des balourdises que l'on peut nous servir à longueur de temps. Bien qu'inégal, un certain charme se dégage de l'entreprise, notamment dû à ses interprètes (à commencer par Isabelle Candelier, que j'aime toujours un peu plus après chaque film), ce sens du décalage, totalement à contre-pied de l'hystérie collective souvent généralisée, notamment lors d'un dernier tiers faisant la part belle à la magie et au bucolisme. Attachant, donc, même si je dois reconnaître qu'aussi sympathique soit-il, le résultat ne me laissera qu'un souvenir assez diffus.