Un cop movie à la française, l’histoire d’un bon p’tit gars du pays qu’il est gendarme dans la pampa normande, que c’est pas facile tous les jours, avec tous ces tarés qui traînent, mais heureusement il aime sa femme et du coup il la demande en mariage dans une scène immonde de banalité, à ce niveau c’est même plus du cliché c’est du foutage de gueule, certains diront un crachat en pleine figure du spectateur mais par soucis d’apaisement je n’irai pas aussi loin, et aussi il a une fille bien sympathique donc ça va.
Ça, c’est la première moitié du film, et on se fait déjà bien chier. Mais ça va devenir pire. Le gentil petit gars qu’il est gendarme use gentiment de son arme de service pour dézinguer un paysan à dreadlocks, le truc le plus original du film, l’idée étant de l’empêcher de se suicider. Et effectivement d’une certaine manière, c’est réussi. Mais c’est un peu con aussi, convenons-en, du coup voilà notre as de la gâchette qui entre en dépression.
S’ensuivent 30 minutes de plans fixes qui durent des éternités sur la tête triste du Buffalo Bill d’Etretat et de dialogues quasiment réduits à néant. Mais notre Sergent Garcia hexagonal soudain -enfin ! - a une idée de génie, pour se ressourcer et tourner la page, il va partir sur un voilier tout seul pour rejoindre Terre Neuve, là où ses ancêtres pécheurs ont systématiquement cassé leur pipe.
J’étais déjà passablement énervé par ce semi-nanar, mais alors, les scènes de mer, j’ai basculé du coté obscur. Sergent Garcia est sensé être un bon marin, dans ce film. Dans les films avec Zorro, y a pas la mer donc la question se pose pas. Mais donc là, il est sensé être béton au niveau marine à voile manœuvres météo toussa. Je vais faire un peu le malin, il s’avère que je suis voileux moi-même. Eh ben, je vous le donne en mille : tout est tout pourri dans tout ce qu’il fait sur son bateau.
Enfin bon, à force d’être nul, il est à deux doigts d’y passer, mais finalement non, alors il fait demi-tour et sa femme et sa fille l’attendent sur le quai. Émotion. Nan je déconne.