Voilà un film typique pouvant postuler au festival des 3 Continents de Nantes : misérabiliste, long (1h55) et ennuyeux. Cela démarrait pourtant bien avec le portrait de 3 femmes à Mumbai (= Bombay, capitale du Mahārāshtra et ville la plus peuplée d’Inde avec 12 millions d’habitants) : 2 infirmières colocataires, Prabha, sans nouvelles de son mari parti en Allemagne, Anu, amoureuse de Shiz, musulman et Parvaty, veuve, cuisinière et menacée d’expulsion, toutes les 3 travaillant dans le même hôpital. C’est tout ! Pas de trame narrative, à part l’accompagnement de Parvaty dans son village de bord de mer par ses 2 collègues. Certes, la réalisatrice montre la condition des femmes qui a peu changé depuis l’indépendance du pays et Satyajit Ray (1921-1992), originaire de Calcutta et dont le 1er film date de 1955, aurait pu faire pareil… Un documentaire et court métrage aurait suffi. Il y a un manque de révolte dans le film, comme savent le faire d’autres cinéastes, certes non indiens mais philippins tels Lino Brocka (1939-1991), Brillante Mendoza (1960- ) ou Mike de Leon (1947- ).