Voilà un film typique pouvant postuler au festival des 3 Continents de Nantes : misérabiliste, long (1h55) et ennuyeux. Cela démarrait pourtant bien avec le portrait de 3 femmes à Mumbai (= Bombay, capitale du Mahārāshtra et ville la plus peuplée d’Inde avec 12 millions d’habitants) : 2 infirmières colocataires, Prabha, sans nouvelles de son mari parti en Allemagne, Anu, amoureuse de Shiz, musulman et Parvaty, veuve, cuisinière et menacée d’expulsion, toutes les 3 travaillant dans le même hôpital. C’est tout ! Pas de trame narrative, à part l’accompagnement de Parvaty dans son village de bord de mer par ses 2 collègues. Certes, la réalisatrice montre la condition des femmes qui a peu changé depuis l’indépendance du pays et Satyajit Ray (1921-1992), originaire de Calcutta et dont le 1er film date de 1955, aurait pu faire pareil… Un documentaire et court métrage aurait suffi. Il y a un manque de révolte dans le film, comme savent le faire d’autres cinéastes, certes non indiens mais philippins tels Lino Brocka (1939-1991), Brillante Mendoza (1960- ) ou Mike de Leon (1947- ).

bougnat44
5
Écrit par

Créée

le 17 juin 2024

Critique lue 19 fois

bougnat44

Écrit par

Critique lue 19 fois

D'autres avis sur All We Imagine As Light

All We Imagine As Light
Aude_L
4

Intérêt éteint. (Rallumez !)

On n'a clairement pas vu le même film que le Jury de Cannes, pour nous All We Imagine As Light fut un interminable et vide moment d'ennui. On va avouer avoir eu une sordide pensée à l'annonce que...

le 28 mai 2024

1 j'aime

All We Imagine As Light
bougnat44
5

Trois femmes

Voilà un film typique pouvant postuler au festival des 3 Continents de Nantes : misérabiliste, long (1h55) et ennuyeux. Cela démarrait pourtant bien avec le portrait de 3 femmes à Mumbai (= Bombay,...

le 17 juin 2024

All We Imagine As Light
YasujiroRilke
5

Critique de All We Imagine As Light par Yasujirô Rilke

Avec un art de la délicatesse, Kapadia fait oeuvre avec finesse de progressisme social (autrement + courageux en Inde qu'en Occident). Reste que son style de ne pas y toucher manque parfois de...

le 17 juin 2024

Du même critique

Le mal n'existe pas
bougnat44
5

Dans les forêts du Japon

Dès les premières images, j’ai senti que le film ne me plairait pas : en hiver, longs plans fixes sur la cime des arbres, sur un bucheron tronçonnant des arbres, fendant les buches à la hache, les...

le 7 déc. 2023

10 j'aime

9

Vivre
bougnat44
9

Un remake réussi

Le scénario a été écrit par Kasuo ISHIGURO, 68 ans, britannique d’origine japonaise et prix Nobel de littérature en 2017. C’est l’adaptation du film « Ikuru » (« Vivre ») (1952) d’Akira Kurosawa...

le 12 déc. 2022

8 j'aime

1

La (Très) Grande Évasion
bougnat44
8

Comment prendre les citoyens pour des jambons

Ce documentaire dénonce le fonctionnement des paradis fiscaux (états ayant une fiscalité très faible, pratiquant le secret bancaire, disposant de nombreux établissements financiers et d’une situation...

le 1 déc. 2022

6 j'aime

2