Dire que j'ai été à deux doigts de passer à côté... « Amanda » est tout simplement le plus beau film français de l'année, et l'un des plus beaux tout courts. Mickaël Hers fait preuve d'une infinie délicatesse pour raconter cette histoire émouvante, sensible, douce : tout est réussi, pour ne pas dire lumineux. Chaque situation, chaque scène semble avoir été pensé avec soin, intelligence, recul... Toujours subtils, finement écrits, le scénario comme les dialogues nous vont droit au cœur, à l'image de cette délicieuse musique constamment utilisée à bon escient ou encore le cadre parisien : cela faisait longtemps que je n'avais pas vu la capitale aussi merveilleusement filmée. Si j'ai un seul petit regret, c'est, à de rares moments, de légers soucis de transition, si bien que je mettais quelques instants à comprendre qui était qui avant que tout se remette en ordre.
Anecdotique au vu de l'émotion ressentie de bout en bout, le plaisir de passer 105 minutes avec des personnages aussi attachants, sans jamais idéaliser ou simplifier : oui, s'occuper d'un enfant, c'est TRÈS difficile, encore plus quand ce n'est pas le sien, ce dernier pouvant être parfois simplement... odieux. Mais c'est aussi ce qu'il y a de beau : cela permet de mieux mettre en valeur les moments heureux, de les rendre plus forts. Vincent Lacoste y trouve son plus beau rôle, Stacy Martin est vraiment touchante, Marianne Basler parfaite, avec un énorme coup de cœur pour Ophélia Kolb : je l'aimais déjà avant mais là, je suis juste fou amoureux. Un titre essentiel, vous redonnant foi aussi bien dans le cinéma, que la vie, l'amour... Un seul mot : merci.