Ce n'est pas qu'Angle Mort est peu crédible (c'est un film, on s'en fout) mais il s'y passe… trop de choses. Crime, politique, accidents et imprévus imbriqués, l'histoire en met plein la vue mais… pour quoi faire ? Peter van den Begin, à travers une violence souvent belle et sa froideur très classe, transmet bien la perplexité de son pays, mais elle est diluée dans ce sensationalisme sous-jacent. L'idée, je pense, était de faire émerger l'animalité de l'individu dans un monde qui lui est hostile. Fichtre, je peux bien en extraire une moralité disant que la carrière de politique consiste à contrôler cette animalité, et celle de policier à l'utiliser. Mais le film aurait gagné à se baser sur d'autres trames pour élaborer ses idées, faute de quoi elles restent finalement du domaine de la possibilité pas très bien exploitée.
→ Quantième Art