Sincèrement, je n'étais pas parti pour le voir. Puis l'occasion s'est présentée... et ça n'était pas si mal. On évite le remake du premier, c'est dynamique, sans réel temps mort, ne se prend pas au sérieux, les effets spéciaux tout comme l'humour omniprésent s'avérant efficaces (souvent, du moins). Après, soyons honnêtes : cela doit être un des titres les plus futiles que j'ai vu de ma vie. Disons-le tout net : il n'y a RIEN. Juste une sorte de course-poursuite géante aux enjeux concernant presque exclusivement les personnages principaux et bien peu le reste de l'humanité, chose assez rare pour un film de super-héros.
Niveau discours, relation entre les personnages, regard sur le monde ou les nouvelles technologies, à part une plongée dans la physique quantique que je n'imagine pas d'une grande rigueur, c'est le néant absolu.. Alors, OK : ce n'est pas le but d'un blockbuster Marvel, je l'entends. Mais quand même, à ce point de vacuité, c'en est presque vertigineux. Maintenant, au moins est-ce un minimum assumé : ça ne se donne pas de grands airs, ne prétend pas au chef-d'œuvre, juste à faire passer un bon moment pendant 120 minutes : en cela, la mission est tout à fait accomplie.
De plus, si l'on a sans doute droit au méchant le plus insipide de l'univers depuis bien longtemps (Walton Goggins méritait mieux), Paul Rudd fait preuve d'un naturel rafraîchissant et certains ont beau la trouver médiocre, moi, Evangeline Lilly, j'adore. Fraîche, drôle, charismatique et incroyablement belle : la femme idéale, quoi. Quant à Michael Douglas, il prend ici de l'importance vis-à-vis du premier volet, tandis que l'ambiguïté du personnage d'Hannah John-Kamen s'avère intéressante, du moins jusqu'à ce que les scénaristes
décident de la faire rejoindre la Force plutôt que le Côté Obscur :
mauvais choix... Bref, vous l'aurez compris : tout ceci est bien superficiel et sans envergure, mais côté divertissement fun, bien foutu et doté de gros moyens, « Ant-Man et la Guêpe » peut tout à fait être envisagé pour une soirée agréable et sans prise de tête : c'est déjà pas mal.