Le premier m'avait laissé une impression mitigée : quelques scènes vraiment drôles et un parti pris narratif sympa ne comblaient pas un humour parfois lourdingue et un aspect cinématographique très limité. Ici, on reprend exactement le même principe, sauf que ce n'est plus dans une très belle maison yvelinoise, mais carrément... au Brésil ! Et un peu contre tout attente, j'ai préféré ce second volet. D'abord, le cadre n'a évidemment rien à voir, la forêt amazonienne (plutôt bien filmée, d'ailleurs, dans sa logique de « found footage ») offrant des possibilités autrement plus nombreuses niveau environnement qu'une baraque de friqués. Ensuite, j'ai trouvé ça... plus drôle. Les situations, la répartie (parfois discutables) des uns et des autres, les vannes : il y a une vraie alchimie, une cohérence dans l'univers que j'ai trouvé nettement plus convaincante, les nouveaux personnages (notamment ceux de Christian Clavier, Valériane de Villeneuve et à un degré moindre Valérie Karsenti) apportant un humour un peu plus cinglant.
Après, c'est clairement inégal, pas toujours très léger, mais cette volonté de « réinventer » le film d'aventures dans cette logique de caméra embarquée, avec un léger supplément de folie, j'ai trouvé ça assez chouette, même les protagonistes principaux se montrant ici plus attachants, notamment grâce à la fraîcheur de Tarek Boudali et Julien Arruti, la beauté des silhouettes d’Élodie Fontan et surtout Elisa Bachir Bey étant également un vrai plaisir pour le spectateur masculin. De là à écrire que la bande à Fifi est le seul espoir actuel de la comédie française, il y a un pas que je ne franchirais clairement pas, mais un bon moment à passer, dépaysant et finalement assez chouette : une bonne surprise.